ARTICLE DÉLOGÉ !!

Claude le Gros, Francis le Belge, les Gazianni, les Guérini, les Zemmour, Boualem Talata, Jacky le Mat, Tany Zampa, les Hornec, Marc Monge, Paul Mondoloni, Jo Renucci, Paulo Leca, Ahmed Otmane, Karim Reguig, Paul Carbone, François Spirito...
Pas tout le Milieu, mais de quoi en savoir un minimum sur certaines personnes qui ont écrite des pages importantes d'un livre qui n'est pas près de se refermer. Un livre fait d'amitiés et de trahisons, de guerres fratricides et d'affrontements claniques, de violence et de règlements de compte, d'armes et d'argent sale, de strass et de paillettes, de luxe et de prison, de gros voyous et de "beaux mecs", de caïds et de seconds couteaux, de parrains et de juges de paix, de plaisir et de regrets... de beaucoup de regrets...
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ARTICLE DÉLOGÉ !! Article réécrit, complété, arrangé, amélioré, et disponible désormais sur mon nouveau blog à cette adresse : http://grandbanditisme.canalblog.com/archives/2016/05/23/33857557.html Ou commen t voir de plus près la carrière de celui qui fut l'une des plus célèbres figures du Milieu marseillais, lui-même fils de gangster, faisant ses entre classes Marseille et Paris dans les années 50-60 avant de devenir l'un...
capot, Posté le vendredi 04 février 2005 10:58
TOUT A FAIT D'ACCORD AVEC TOI COLONNA, d'ailleur les assassins du belge et de yann piat sont 2 flics de la police des polices
Colonna, Posté le vendredi 04 février 2005 08:28
parmi les bandits d honneur qui faisaient partie du folklore mais dont le comportement etait indigne , le plus celebre " bellacoscia " . les livres le decrivent seulement comme un buveur un peu violent mais j ai entendu des choses moins sympathiques sur ses agissements y compris avec des personnes de sa famille . quand a spada il etait fou et tres mystique avec plein de crucifix et tout . sans faire de racisme vous remarquerez qu il etait sarde comme d autres " larcineurs " de son temps et meme d apres . il faut savoir que les sardes et les italiens qui constituaient la main d oeuvre dans la corse d il y a 100 ans etaient meprisés par les corses et avaient la vie dure . beaucoup devenaient voyous pour se faire respecter .
mais ne nous egarons pas nous sommes ici pour parler du milieu .
klm, Posté le jeudi 03 février 2005 11:36
hier ou avant hier il y a encor eut des reglements de compte a naple c'est reparti on diré pour litalie aprés la ndrangeta qui c'est fait demantelée de grosse tete maintenant les napolitains de tire dessu
Combinatie, Posté le jeudi 03 février 2005 09:54
L'histoire de Moca Croce est vraie.
Quant aux "bandits d'honneur", il faut savoir que ceux qui correspondaient vraiment à la vision romantique, n'etaient pas si frequents que ça. Dans la majorité des cas il s'agissait d'assassins, voleurs, ou delinquants tout court, qui prenaient le maquis pour eviter les vengeances des familles ou la capture par les gendarmes.
La regle de l'hospitalité était la suivante: si un bandit quelconque (d"honneur ou pas) frappait à la porte d'une maison (le plus souvent la nuit), le chef de famille s'estimait devoir l'heberger pour la nuit, ou en cas de recherche active, pour quelques jours tout au plus.
Le bandit mangeait, dormait (parfois dans la chambre que les enfants lui avaient laissé), mais le chef de famille n'etait en aucun cas tenu de lui adresser la parole, ni d'etre sympathique.
Ensuite le bandit repartait,evidemment sans etre dénoncé.
Donc on peut dire que la majorité des bandits n'etaient pas aimés, mais qu'ils pouvaient quand meme s'appuyer sur le reseau local.
Le cas le plus connu au XXème siecle est celui de SPADA, qui a déjà été cité dans ce blog. D'origine sarde, il appartenait à la categorie des bandits "sans honneur".
Sa capture avait été accueillie favorablement par la population, et son execution sur la Place Saint Nicolas de Bastia (derniere execution publique en Corse) n'avait emu personne...
Merci White Horse pour les articles sur Provenzano, qui est vraiment un cas unique dans les annales du milieu de part le monde.
Colonna, Posté le mercredi 02 février 2005 11:55
mais a l epoque des bandits d honneur il y avait certains qui prenaient le maquis pour se faire de l argent , ils braquaient les diligences , rackettaient les honnetes gens et j en passe ! ceux la etaient mal vus des populations o contraire du bandit d honneur qui vengait quelqu un . celui la etait non seulemnet un heros ( pas dans tous les cas mais souvent ) mais les populations des villages voisins le nourissait en echange de rien alors que le bandit " pas d honneur " prenaient de force . dans bien des cas le bandit " d honneur " etait plus respecté car on savait qu il avait du courage , de le loyauté etc alors que les bandits " voyous " etaient souvent en groupe . j avais entendu dire dans les années 20 que 2 bandits " pas d honneur " de la region de palneca avaient proposé a un viel homme de la region de moca croce ( qui lui etait o maquis depuis des decennies pour avoir je crois sauvé l honneur a sa soeur ) de s associer ; le vieux avait refusé et les autres avaient comme meme commis un coup sur son territoire . le viel homme etait aller les voir et leur avait dit que si l un des deux autres ou meme un de leurs hommes ( ces gens la etaient contemporains des premiers mafieux comme les carbone et donc avaient des gardes du corps c etaient un peu des mafieux mais o lieu d etre a marseille ou dans une grande ville ils etaient dans le maquis ) franchissait le taravo ( riviere qui separe leurs territoires respectifs ) il les abattait . le vieillard etait seul et les deux voyous avaient dans les 20 ou 30 ans seulement et pourtant ils lui ont obei .
fille sexy, Posté le mercredi 02 février 2005 10:58
fille sexy sur http://flyntmontana.skyblog.com/
populu vivu, Posté le mardi 01 février 2005 12:59
en fait le bandit d'honneur corse est un homme qui venge quelq'un de sa famille , tué ou deshonoré par un individu , l'histoire de la vendetta peut se resumer a celle d'uen mere qui arache la chemise taché de sang de son mari mort devant ses enfants qui pleure , la mere met la chemise sur le dos de l'ainé et lui dit : "un home ne pleure pas , il se venge ! " le fils abat alor le tuer de son pere , ceux qui va engendrer une vengeance de la part d'un proche de la nouvelle victime , l'enfant doi prendre la maqui et vivre clandestinement assez longtemps pour que l'on l'oubli . car la police et le vengeur le recherche . et la vengeance n'en fini plus .des famille entiere on disparue a cause de la vendetta dans les siecles precedants . mais le bandit d'honneur au depart na rien avoir avec le milieu corse et le banditisme corse qui existe depuis suremetn des siecles. c'ets la raison pour laquelle les voyou corses ont souvent étaient considéré en bandit , car , lorsq'un de leur clan se faisait abatre , la guerre était declenché et prometait de durer longtemps , on pourai croire que cela est bien passé , mais on constate que les mentalité n'on pas trop evoluée lorsque l'on regarde la guerre fratricide du flnc qui n'a mené a rien mais qui a fait pleuré trop de famille . mai il ne faut pas croire que la vendetta et que le bandit sont exclusivement corse , les 3 iles de la mediteranée connaise de la meme facon ces tradition . que ce soit la sardaigne , la sicile ou la corse .
le Santon, Posté le mardi 01 février 2005 11:12
J'ai envie de rajouter à ce que dit Colonna que les "bandits d'honneurs" en corse n'ont (ou plutôt n'avaient) rien a voir avec le Milieu du grand banditisme. Je veux parler des Spada, Romanetti, Rutily... qui ont disparu à la fin des années 30.
Et pourtant je pense que Colombié a compris beaucoup de chose sur le milieu français.
Colonna, Posté le mardi 01 février 2005 09:01
l article de Colombie comporte quelques incohérences : au tout debut il nous parle de " regles heritées de la longue tradition des bandits d honneur corses " , je me dis qu ça va parler en toute logique du mileu corse puis il embraye sur les siciliens ( ?! ) Colombie a l air de connaitre son sujet mais je supoose que pour lui sicilien , corse c est la meme chose c est des contrées lointaines ( comme l a dit un celebre gangster corse dans sa seule interview " dans l inconscient continental , la Corse , l Italie , tout ça c est pareil et c est potentiellement criminogène " ) . ce genre de petit detail peut un peu decridibiliser un article pourtant interessant , ça me fait penser aux ouvrages comme " une histoire du milieu " ou " les parrains corses " je les ai lus ils sont bien mais certains details sur les personnages sont douteux je sais de quoi je parle .
Colonna, Posté le mardi 01 février 2005 08:43
pour moos 75 : je n ai pas dit qu il s agissait de neurones mais de culture . c est tout a fait normal que les gros voyous beurs traitent avec les generaux algerines ils sot originaires du meme coin . mais de la à s acquoquiner avec les gros politiciens français comme sarko et villepin c est autre chose ...
White Horse, Posté le lundi 31 janvier 2005 22:13
30/01/2005 - 10:19 (courrier international)
ROME, 30 jan (AFP)
Le réseau de Provenzano, chef de Cosa Nostra, livre ses secrets
A défaut de capturer le mafieux le plus recherché d'Italie, le Sicilien Bernardo Provenzano, 71 ans, passé dans la clandestinité il y a 42 ans, les autorités italiennes ont porté un coup sévère à Cosa Nostra et l'enquête livre, au fil des jours, son lot de rebondissements.
Un "gros poisson" arrêté mardi, Francesco Pastoia, 62 ans, considéré comme étant le fidèle gérant le réseau de communications du "boss", a été retrouvé pendu quelques jours plus tard dans la prison de Modène (Nord) où il avait été incarcéré.
Selon le procureur de la ville, les enquêteurs sont sûrs "à 90%" d'avoir affaire à un suicide. Pastoia a utilisé un drap, accroché à la grille de sa cellule.
Mais le magistrat veut attendre les résultats de l'autopsie. Les spécialistes jugent possible que Pastoia ait commis ce geste de crainte d'être exécuté dans sa prison sur ordre de Cosa Nostra. Car l'homme parlait trop, enfreignant la règle numéro un de la mafia, la loi du silence, et celle-ci le savait.
Arrêté avec une cinquantaine de personnes à l'initiative du parquet antimafia de Palerme, Pastoia faisait passer les messages du parrain et transmettait ses ordres, selon le procureur Piero Grasso.
Mais il allait aussi au-delà. Dès ses premières auditions, Pastoia a été confronté à des écoutes téléphoniques démontrant qu'il n'avait pas enfreint que la sacro-sainte omerta.
Il aurait, en effet, pris sur lui de planifier à la fin de 2004 l'homicide du fils d'une chef mafieux sans en référer aux patrons des clans locaux vassaux de Provenzano et contrôlant les territoires concernés.
Enfin, il jouait aussi un rôle déterminant dans une activité de base de la mafia, la gestion des appels d'offres illégaux, et là encore, il aurait caché trop de choses au "numéro un". Il se laissait aussi aller à des propos critiques à l'encontre de celui-ci, disant que "cette fois l'oncle l'avait mis en difficulté".
Pastoia avait donc beaucoup de motifs de craindre pour sa vie, en méditant en cellule d'isolement, sur tous ces éléments. Le procureur Grasso, qui traque Provenzano depuis des années et le voit lui échapper quand il croit le tenir enfin, n'a pas caché, furieux et amer, que Provenzano, "l'enfant de Corleone", était régulièrement informé des enquêtes en cours le visant.
Ainsi, le mafieux le plus recherché d'Italie depuis 1993, quand les carabiniers d'élite avaient capturé le sanguinaire Toto Riina, réussit toujours à insérer "un nouveau filtre" lorsqu'il sent que l'étau se resserre trop. Mais M. Grasso, qui ambitionne de devenir procureur national antimafia, est convaincu que Provenzano n'a pas quitté la région de Palerme.
L'opération de mardi a permis de découvrir un livre de comptabilité, au domicile d'un autre membre de l'organisation, Giuseppe Di Fiore, déjà interpellé en 1998, mais qui n'avait pas été jugé coupable d'aider le fugitif.
Servir de "postier" à Provenzano peut rapporter 4.000 euros par
White Horse, Posté le lundi 31 janvier 2005 22:09
Pour Colombié , je ne sais abs pas dans quel cadre il a écritcet article...
En voila un autre , assez interessant.
ITALIE Bernardo Provenzano est en cavale depuis plus de quarante ans
L'étau se resserre autour du parrain de la mafia
Rome : Richard Heuzé
[31 janvier 2005]
Pour la troisième fois en quelques mois, Bernardo Provenzano a échappé d'un cheveu à l'arrestation. Cela fait bientôt quarante-deux ans que ce parrain hors du commun est en cavale. Depuis ce 9 mai 1963 où, âgé de trente ans, il avait tendu une embuscade à un rival, tué quatre mois plus tard. La dernière photo signalétique remonte à septembre 1959 ! On y voit un jeune homme au visage plein, le regard dur, les cheveux gominés comme s'il sortait du coiffeur. Chef de clan à l'ancienne, froid et calculateur, Provenzano conseille à son entourage la ponctualité et l'affabilité. C'est un parrain, à qui les siens s'adressent avec déférence et respect. Tout le contraire du sanguinaire Toto Riina, originaire de la même ville de Corleone (80 km au sud-ouest de Palerme), arrêté en février 1993, et à qui, les enquêteurs en sont convaincus, il a succédé à la tête de Cosa Nostra.
Trois fois en trois ans, les forces de l'ordre ont été à deux doigts de le capturer. En janvier 2002, ils ont mis les menottes à vingt-huit mafieux, dont cinq membres de sa propre famille. Les policiers ont trouvé des lettres et des documents, ainsi que plusieurs millions d'euros en liquide. Mais de lui, pas de trace. Le 19 septembre, l'un de ses messagers a failli les conduire à lui, avant de disparaître dans la nature au dernier moment. Et mardi dernier, dans une opération qui a mobilisé plusieurs centaines de policiers et carabiniers, cinquante membres de son réseau de communication ont été mis sous les verrous. «Il est traqué. La vie va devenir plus difficile pour lui», s'est exclamé le ministre de l'Intérieur Beppe Pisanu. «C'est comme si on avait démantelé son ministère des Postes. Il n'a plus de transmissions», affirme le procureur en chef de Palerme, Piero Grasso.
Provenzano ne connaît ni fax, ni télex. Encore moins de téléphone portable. Son système de communication est archaïque et efficace. Des émissaires fidèles, qui ne savent même pas où le trouver, déposent deux fois par mois des messages dans des caches convenues à l'avance. Le «parrain» peut ainsi communiquer avec les siens, donner ses ordres, organiser ses affaires et régler ses comptes. S'il n'a pas participé aux grands attentats de 1992-1993 ordonnés par Riina, s'il a désavoué l'exécution de juges et de policiers et les attentats à la bombe destinés à semer la terreur, il n'en dirige pas moins la mafia d'une main de fer. «Zu'Binnu» (l'oncle Binnu), comme l'appellent ses fidèles, a la haute main sur les adjudications publiques, le racket et les mille trafics qui font vivre la «pieuvre». Les policiers évaluent son patrimoine en millions d'euros. Ils pensent qu'il réside en Sicile, «dans la province de Palerme». En janvier, il serait même allé au cinéma pour voir la dernière version du Parrain. Il aime porter des chaussures en cuir marron. C'est à peu près tout ce qu'on sait de lui. Avec son âge : 72 ans. La couleur de ses yeux : marron clair. Et une prédilection pour la salade de chicorée sauvage et le miel d'une certaine région de la Sicile.
Jeudi matin, Francesco Pastoia, 62 ans, l'un des mafieux arrêtés deux jours auparavant, a été retrouvé pendu par un drap aux barreaux de sa cellule de Palerme. Ce gérant de maison de jeux supervisait, en fait, les adjudications publiques dans toute la Sicile. Il se serait suicidé pour éviter des représailles contre sa famille. Le dossier d'accusation révèle les impairs qu'il a commis au détriment de Bernardo Provenzano. Il se serait, par exemple, approprié le fruit de certains rackets. Sa disparition prive les enquêteurs d'une source précieuse de renseignements. Elle montre aussi combien «l'oncle» reste puissant et craint au sein de Cosa Nostra.
jeannot lapin mangeait du pain avec une tranche de, Posté le lundi 31 janvier 2005 11:53
ce que décrit là Colombié ressemble plus à ce qui se passe en Italie que ce qui se passe en France. Enfin bon, je suis pas spécialiste, mais ce qu'il décrit paraît trop structuré et organisé pour que ça puisse être en place en France. À part pour le truc du bouche à oreille.
le Santon, Posté le lundi 31 janvier 2005 11:19
Etonnant cet article de Colombié! Je vois que ça date de novembre dernier... sur le net...et ça m'a échappé!...dans quel cadre et quel contexte a t'il été écrit ???
moos75, Posté le lundi 31 janvier 2005 07:26
c bien pour ça que la mafia sicilienne qui a tenu tres longtemps pour une seule raison les lieutenants sont du meme sang c clanique et famiuliale a la difference du milieu qui se compose de pice raporté un ex: la bande a crutel na pas fait long feu
un lecteur, Posté le dimanche 30 janvier 2005 20:54
Chirac Sarkozy Villepin ?
White Horse, Posté le dimanche 30 janvier 2005 18:29
Une réflection intéressante faisant lien entre le milieu et le trés , trés grand banditisme (le Santon comprendra .:.)
La vieille règle de la "fausse guerre"
Dans le "Milieu", zone tampon entre gangsters et bandits d'honneur d'un côté et les décideurs de la République française de l'autre (hommes politiques, grands policiers, hauts magistrats etc.), existent deux règles essentielles.
Héritée de la longue tradition des bandits d'honneur corses, la première règle de la "mentalité" des gangsters oblige le "grand chef" à veiller sur la formation d'au moins deux dauphins pour deux principales raisons : pérenniser les affaires et transmettre le savoir faire aux "cadres" du clan.
Dans cette perspective, si le dauphin Elu vient à disparaître pour un temps plus ou moins long (cavale, prison ou maladie soudaine), le Second cavalier est alors mis en selle. Dans ce cas, c'est le "grand chef " - aussi qualifié à la fin de sa longue vie de "parrain" par ses plus fidèles - qui choisit le Second à partir d'une longue série de critères et de codes. Sa préférence peut lui être soufflée par son "maître d'armes", ardent avocat du clan et nécessairement fin stratège, mais ce choix n'est partagé que par ces seuls individus dans le plus grand des secrets.
Fier de cette discrète nomination, le Second doit alors montrer qu'il est à la hauteur de son futur mandat et surtout faire en sorte, cela va de soi, que le "grand chef" reste le "grand chef" avec l'espoir de le remplacer quand l'heure sonnera.
Vient alors le moment d'appliquer la seconde règle du "Milieu" pour le Second : identifier les éventuels félons et occuper le "terrain de la bouche et de l'oreille" (rumeur, ouï-dire, indiscrétions) à l'intérieur comme à l'extérieur du clan. C'est l'heure de la "fausse guerre" et de sa médiatisation, terme moderne "du terrain de la bouche et de l'oreille".
Rappelons brièvement l'état des lieux. Les cadres du clan savent que l'Elu va disparaître pour un temps donné, que la place est donc à prendre mais ils ne savent pas que le Second a déjà été choisi par le "grand chef" dans le plus grand des secrets, notamment pour lui avoir rendu de grands services par le passé, lors de grandes et quasi légendaires batailles.
Que reste-t-il donc à faire au Second ? S'afficher aux yeux des cadres et possibles califes comme un "félon" dans l'objectif de remplacer l'Elu, voire de renverser le "grand chef" en ralliant le maximum de ces mêmes cadres à sa cause. Cosa Nostra. Déclarer la (fausse) guerre et le faire savoir.
Le Second part donc en campagne "pour le Putsch"...
- Toi, mon ami de toujours, tu me suis ? L'ami opine...
- Et toi, mon frère, ne crois-tu pas que le " grand chef " devrait aller plus souvent à la chasse en Sologne ? Le frère hésite mais souscrit...
Le Second note scrupuleusement. A gauche, comme d'habitude, ceux qui partagent l'idée du Putsch. A droite, ceux qui restent fidèles au "grand chef".
Dans le Milieu comme en politique, on ne badine pas avec les traîtres, surtout pas lorsque le "parrain" est aussi le capo di tutti capi. Tout l'art de la guerre. La liste rendue au "grand chef" par le Second, il ne reste plus qu'à préparer le nettoyage des "courants" ou l'épuration des félons et, lentement, à faire émerger l'idée d'une armistice ou d'une réconciliation entre le "grand chef" et... le Second.
La nomination officielle par le "grand chef" du Second au sein du clan mais aussi au-delà - les pires adversaires n'étant pas que de l'intérieur - est alors propagé par le même phénomène "du terrain de la bouche et de l'oreille ". Avec cet avantage absolument prodigieux : pendant que la rumeur et les indiscrets ne parlent que de la fameuse (fausse) guerre, jusque dans les couloirs du monde et autours des foyers de la Théologie de la Libération (enfin ce qu'il en reste...), les colporteurs transforment consciemment ou pas l'information en propagande, condamnant les autres clans à un étrange silence. Pire, ils les ignorent répétant inlassablement - et combien de fois par jour ? - le nom du futur candidat à la présidence du clan.
A une présidence future...
Mais dans le Milieu comme en politique, la messe n'est jamais dite. La Nature n'a-t-elle pas horreur du vide ? L'Elu peut à tout moment revenir sur le devant de la scène comme par un tour de magie, renaître de ses cendres en utilisant d'autres règles vieilles de plus de deux siècles, celles des hommes d'honneur corses qui prenaient le maquis pour mener à mieux leur vendetta. Celle peut-être de la crainte et des représailles...
Vous venez de comprendre une règle essentielle du monde politique, celle de l'héritage avec un grand H. Si vous n'avez aucune idée de l'identité du "maître d'armes", c'est que vous croyez encore que la politique et le Milieu n'ont absolument rien à voir, que tout sépare ces deux mondes, et que toutes ces histoires sur les politiques d'un côté et les gangsters de l'autre ne peuvent décidément pas se conter en roulant les R avec l'accent méridional... Et vous n'avez peut-être pas tord car en France, le vice, la vertu et l'accolade ne sont rien face à la liberté, à l'égalité et surtout, surtout à la fraternité. Rrrrrrien.
Thierry Colombié, économiste, spécialiste du Milieu français, écrivain, auteur notamment de " Drogue et Techno " (Stock) et " Le Belge " (Stock, 2 tomes).
23 Novembre 2004 Thierry COLOMBIE
un lecteur, Posté le dimanche 30 janvier 2005 04:06
ah ouais merde, le Greco en personne... Légende mafieuse, non ?
nissart, Posté le samedi 29 janvier 2005 18:09
comme disait coluche le blouson noire a une fonction devant les hommes et meme devant dieu
marc, Posté le samedi 05 février 2005 06:00
si moi je sais de quoi il parle le livre tchao parrain,c'est le meilleur livre que j'ai jamais lu,et ce livre aété écrit en 1985 ou 1986 je crois et c'est par son fils qui s'appelle également mathieu.je connais un peu hugo Zampa son petit fils.et je dois te dire que ton blog est super bien et tu as oublié de dire dans l'article que jean toci était le demi frère de gaetan Zampa.toci est mort à en 1997 à Istres assassiné par des inconnus.et toci a travaillé jadis pour francis le belge.
tu sais je m'interesse à zampa depuis le ce 2 et j'ai pu me procurer tout un tas d'articles de journaux qui je pense pourront t'interesser et sa le ferait que tu le mettes sur ton blog(par exemple jai les articles sur le jour de sa mort,la fusillade du tanagra,etc.......les articles de ses psychiatres car il a ru des troubles en fin de vie..........) enfin je pense que sa pourrait t'interesser,jte laisse mon adresse e-mail si ta besoin de trucs sur sa)......bonne journée et n'arrete pas ton blog il est canon.