Si pendant 50 ans les gangsters corses se sont exportés (vers la France continentale, les colonies et l'Amérique du Sud principalement, profitant des liens de la diaspora et de la solidarité insulaire), c'est maintenant depuis 30 ans qu'ils évoluent sur leur propre île (bien que certains aient réinvestit l'Hexagone). Machines à sous, braquages, contrôle du monde de la nuit, rackets en tous genres et trafic de drogue. Ce à quoi il faut ajouter quelques activités plus ou moins louches à droite à gauche, que ce soit dans le tourisme ou l'immobilier. Les voyous corses, en Corse, touchent à tout, frayant à la fois avec les criminels continentaux de la côte ou de Paris, le milieu des affaires et le monde politique. Ces liens sont facilités par le fait qu'en Corse "tout le monde se connaît", ce qui bénéficie fortement aux truands que ce soit pour faire affaires, imposer l'omerta ou retrouver un rival.
Autre particularité insulaire : les voyous doivent composer avec deux autres pouvoirs, les "clans" (présents dans la politique) et les indépendantistes (ex ou actuels). Les cadavres sont quant à eux nombreux : qu'il s'agisse de vendettas, de litiges entre truands ou de frictions avec les indépendantistes, sur l'Ile de Beauté le sang coule plus qu'ailleurs. Le taux d'assassinat y est certaines années plus élevé qu'en Sicile (et serait devenu cette année, selon Le Point, la région au taux d'assassinat le plus élevé d'Europe).
Au nord la criminalité se concentre évidemment sur Bastia, mais aussi dans la région de la Balagne, tandis qu'au sud c'est surtout sur Ajaccio et le Valinco qu'il faut se tourner.
Quelques figures de ce département: Jean "Jeannot le Long" Alfonsi, Jean-Jérôme "Jean-Gé" Colona, Francis Santucci, Joseph Menconi, Ange-Toussaint Federicci
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