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Le Milieu du Grand Banditisme Français

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lunik-parrain

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Claude le Gros, Francis le Belge, les Gazianni, les Guérini, les Zemmour, Boualem Talata, Jacky le Mat, Tany Zampa, les Hornec, Marc Monge, Paul Mondoloni, Jo Renucci, Paulo Leca, Ahmed Otmane, Karim Reguig, Paul Carbone, François Spirito...

Pas tout le Milieu, mais de quoi en savoir un minimum sur certaines personnes qui ont écrite des pages importantes d'un livre qui n'est pas près de se refermer. Un livre fait d'amitiés et de trahisons, de guerres fratricides et d'affrontements claniques, de violence et de règlements de compte, d'armes et d'argent sale, de strass et de paillettes, de luxe et de prison, de gros voyous et de "beaux mecs", de caïds et de seconds couteaux, de parrains et de juges de paix, de plaisir et de regrets... de beaucoup de regrets...

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Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)

Les Zemour Partie 1 - Les Débuts (1945-1965)
Les Zemour Partie 2 - L'Ascension (1965-1972)
Les Zemour Partie 3 - La Guerre des Gangs (1973-1976)


Après les ravages de la guerre des gangs des années 70 contre les "Siciliens" de la Banlieue Sud, le clan Zemour n'est plus que l'ombre de lui-même. Son chef William est mort, tué par la police. Une partie de ses principaux lieutenants – Raphaël Dadoun, Joël Arfailloux, Jojo Elbaz, Izi Spighel, Jean-Claude Attali...- ont été abattu, les autres ont pris leur indépendance. Mais la saga familiale n'est pas pour autant  terminée, et les Z vont encore défrayer la chronique judiciaire pendant quelques années.
 
 
Les survivants prennent le large
 
Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)Après les remous médiatico-policiers de la fusillade du Thélème - et peut-être pour mieux digérer le deuil de Wiliam- chacun des frères Zemour va déménager. Théodore, l'aîné installé depuis cinq ans à Palma de Majorque vend sa discothèque le Ringo et décolle pour Fort-de-France en Martinique avec ses deux femmes illégitimes et ses enfants, où il monte une coopérative de produits divers route deLa Folie qui fait bosser toute une équipe de démarcheurs juifs, comme à ses débuts de bidonneur vingt ans plus tôt. Fin '76 il ouvre une autre agence de sa société à Cayenne en Guyane, rue Lalouette, dont il confie la gérance à son cousin Alain Nakache. Son frère Edgard une fois libéré des suites judiciaires du Thélème en mars 1976 part pour Miami avec femme et enfants, où Gilbert a lui aussi un logement. Il y achète la Bonne Maison, restaurant français sur Biscayne Boulevard, mais n'obtiendra jamais la licence pour vendre des alcools - selon Gilbert c'est la mafia italo-américaine locale qui lui aurait mis des bâtons dans les roues car Edgard refusait de collaborer avec elle. Puis en février 78 il achète avec Théodore le Privé, un bar-discothèque de Fort-de-France.
 
Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)Gilbert lui est partie s'installer à Bruxelles où il lorgne sur le domaine des jeux, tout en gardant un pied à Miami et surtout à Paris où ses intérêts dans le monde de la nuit commencent à lui causer du soucis. Gilbert soupçonne en effet son associé René Juillet, le "Petit Prince", d'essayer de l'arnaquer en simulant la faillite de leurs affaires communes. Il envoie alors un gangster parisien, Claude Pretot, accompagné de deux amis arméniens, pour "secouer" Juillet le 25 novembre 1977. Mais celui-ci les reçoit à coups de calibre et Pretot, blessé d'une balle au ventre qui va se loger dans sa colonne vertébrale, est déposé discrètement aux portes d'un hôpital. Paralysé des membres inférieurs il se suicidera dix mois plus tard à la clinique où il est hospitalisé en se taillant d'un coup de rasoir l'artère fémorale. Avant cela, en janvier 1978, René Juillet porte plainte contre Gilbert Zemour et son associé le journaliste Marc Francelet, ainsi que trois hommes de main, pour racket. Dans ce dossier Gilbert est condamné à dix mois de prison, une peine qu'il a déjà accomplit en préventive à treize jours près - mais on le laisse quand même repartir libre. N'ayant pas du tout été soutenu pendant son incarcération par Gilbert et le reste du clan, Marc Francelet se brouille définitivement avec son "ami" pied-noir, mais sa ranc½ur la plus forte va vers René Juillet : un soir de l'été 78, au bar-restaurant l'Elysée-Matignon, il passe à tabac le "Petit Prince dela Nuit" et son ami Alain Ciric, puis essuie quelques coups de feu sans conséquence tirés par son ennemie en pleine rue.
 
Un an et demi plus tard c'est un épisode beaucoup plus désagréable dont est victime René Juillet. Le 26 mars 1980 aura été une nuit festive de plus pour le Petit Prince, qu'il termine dans son cabaret Le Miroir du Temps rue de Balzac, près des Champs Elysées. Il y a là du beau monde venu prolonger la fête jusqu'au petit matin, comme Claude Brasseur ou le chanteur israélien Yoni. Vers huit heures René Juillet aperçoit une grosse voiture dans la rue dont il semble connaître les trois occupants. Il sort alors pour aller à leur rencontre, la voiture se porte à sa hauteur et le passager arrière salut le Petit Prince d'une bien curieuse manière : un coup de fusil de chasse en pleine gorge qui tue la victime sur le coup. Très étrangement le 13 mars précédent Gilbert Zemour avait été volontairement balancé par un associé, Vincent Palomba, qui avait appelé la PJ de Bruxelles pour leur signaler que le jour même son boss passerait la frontière à Saint Aybert alors qu'il "doit" encore treize jours de placard à la pénitentiaire. Ainsi mis à l'ombre pour deux petites semaines Gilbert ne pouvait rêver meilleur alibi dans le meurtre de Juillet ! les assassins directs de ce dernier se trouveraient être Nénesse Bennacer et André Gau, anciens alliés des Siciliens qui étaient alors en délicate négociation avec Juillet sur plusieurs affaires et avaient une dent contre lui - il les avait accusés lors du procès de Gilbert Zemour d'être les tueurs d'Izi Spighel en 1975. Peut-être bien que pour une fois, la seule sans doute, les intérêts d'un Z et de Siciliens se seraient rencontrés et accordés pour mettre fin en bonne et due forme à la vie d'un ennemie commun.

 
Edgard, la fin
 
Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)A Miami les affaires d'Edgard ne fonctionnent plus tellement et son restaurant fait faillite. Il subit même un mystérieux incendie, d'aucuns voyant derrière cet accident une arnaque à l'assurance. Plus rien alors ne va plus dans la vie du benjamin des Zemour, il se sépare de sa femme et se marie avec Betty Case, une jeune américaine dévergondée de vingt ans ayant un goût prononcé pour la cocaïne, et on connaît l'aversion des Zemour pour la drogue en général - à l'exception du hash, origines maghrébines obligent. Edgard infligera même une sévère correction au frère de sa nouvelle femme qu'il soupçonnait d'être son fournisseur, avant de plonger lui-même le nez dans la blanche, et pas qu'un peu, avec le tempérament excessif qu'on lui connaît. Quoi qu'il en soit Edgard est à sec, les revenus de son "Bridge Club de Montmartre" que gère sa s½ur ne suffisant pas à assurer son train de vie fastueux. De passage en France il commence alors à faire courir le bruit que Marcel Francisci, l'empereur des jeux à qui il fut associé avec ses frères à la fin des années 60, a une dette envers lui de huit millions de francs et qu'il compte bien tout faire pour les récupérer. Qu'il s'agisse d'une dette réelle ou d'une tentative de racket en bonne et due forme, le résultat est le même : Francisci éconduit l'importun. Il faut dire que niveau financier il n'est pas au top non plus, la commission des jeux ayant fait fermer le Cercle Haussmann. Edgard commence alors à se faire menaçant mais le Grand Marcel n'a que faire des revendications de ce pied noir teigneux, malgré ses proches qui lui recommandent de s'en méfier, voir de le châtier. Il aurait peut-être dût les écouter : la nuit du 14 janvier 1982 les menaces sont mises à exécution, et l'empereur des jeux est tué de trois balles de 11,43 dans son parking souterrain de la rue de la Faisanderie alors qu'il rentrait du cercle de l'Aviation.
 
Dès qu'il apprend la nouvelle Gilbert fulmine et court jurer ses grands dieux devant les Francisci que sa famille n'a rien à voir là-dedans. Pourtant quelques jours plus tard l'impudent Edgard relance les frères Francisci et leur rappelle que la dette de Marcel n'est toujours pas réglée ! Pour Gilbert s'en est trop et il rompt définitivement avec son cadet. Lequel va dès lors se garder de trop se montrer en France et rester bien au chaud à Miami. Ce n'est pas pour autant qu'il s'y sent en sécurité. En cette période Edgard se fait très suspicieux et méfiant malgré les 5000km qui le séparent de Paris, ayant fait l'acquisition d'un Colt 45 et laissant constamment fermés les volets de sa chambre. La DEA américaine le soupçonne également d'être au centre d'un trafic de cocaïne local important, en partenariat avec ses amis pieds-noirs Jacky Amar et Roger Saada, avec l'Israélien naturalisé américain Mike Gretah, déjà connu pour stups au Canada, et surtout avec le trafiquant de drogue Jean-Louis Rizza.
 
Peut-être le début d'une grande période américaine ? il n'en aura pourtant pas le temps. Le 8 avril 1983 aux alentours de 22h30 un tireur embusqué dans le jardin de la villa d'Edgard lui tire quatre balles de 11,43 dans le corps à travers la fenêtre de sa chambre, dont les volets avaient étrangement été laissés ouverts. C'est sa fille adorée Myriam qui découvre le corps sans vie de son père alors que sa femme Betty et les autres enfants sont au cinéma. Beaucoup voient d'ailleurs dans ces volets ouverts - alors qu'ils ne peuvent se manipuler que de l'intérieur - une trahison de Betty qui, en ayant assez des accès de violence de son mari aurait prêté son concours aux assassins.
 
L'enterrement d'Edgard au cimetière de Bagneux sera beaucoup moins fastueux que celui de son aîné William, avec la présence d'une petite centaine de parents et amis. Le temps de régler quelques détails et Gilbert dépêche dès qu'il le peut à Miami un détective privé pour enquêter sur l'affaire avant de décoller lui-même pourla Floride. Il aurait alors appliqué ses propres méthodes d'enquête en tabassant et menaçant d'un pistolet sur la tempe Betty Case qui, selon le journaliste Marc Francelet, lui aurait avoué avoir été enlevée par des gangsters français qui l'ont obligé sous peine de mort à leur faciliter l'accès à la maison le soir même. Que ces affirmations soient vraies ou pas, il semble évident que le meurtre d'Edgard est une réplique à celui un an plus tôt de Marcel Francisci. Selon les journalistes Nouzilles et Foullourou dans leur ouvrage Les Parrains Corses, ce serait Paul Mondoloni, le célèbre caïd corse de Marseille, qui aurait envoyé son homme de main Michel "le Libanais" Hoareau, ancien de l'équipe Zampa devenu empereur des nuits dans le sud, régler son compte au pied-noir qui avait tué son ami.
 
 
Gilbert, la fin
 
Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)Si en ce début des années 80 les affaires d'Edgard n'ont pas été au beau fixe, celles de son aîné Gilbert en revanche sont florissantes, ce qui avait le don d'attiser la jalousie du plus jeune.
 
Et les vues de Gilbert se tournent tout d'abord vers Bruxelles. Il y est officiellement domicilié depuis 1975 sur l'avenue Louise et fin 79 il ouvre avec Vincent Palomba, ex-patron du Brummel's à Paris, le Calvados rue de Livourne, un restaurant-discothèque dont certaines salles se transforment la nuit en tripots clandestins, ainsi qu'une salle de jeux au Night and Day rue Crépin et une autre doublée d'un restaurant au Square, place Leemans. Mais ceci reste du menu-fretin. L'ambition de Gilbert est encore et toujours de devenir un grand du monde des jeux. En1980 l'opportunité semble enfin s'offrir à lui : le casino de Namur est à vendre. Il créé alors avec Joseph Khaïda, cet homme d'affaire qui le seconde depuis dix ans dans ses ambitions légales, et Michel Joseph Gonzalès, ancien chef du service des courses et des jeux au ministère de l'intérieur, la société EXPANSA sous le nom de laquelle ils rachètent le casino, sans oublier d'y adjoindre les notables influents de la ville et de verser quelques pots-de-vin. Après des débuts difficiles le casino commence à se refaire une renommée mais en novembre 1980 catastrophe : il flambe, détruit aux deux tiers. On y voit la main probable de concurrents allemands qui lorgnaient eux aussi sur l'établissement et qui se l'étaient vu rafler sous leurs yeux par le trio Zemour-Khaïda-Gonzalès. Peu importe, le casino continuera de fonctionner dans les locaux restés intacts, et les 100 millions de francs de dégâts sont laissés à la municipalité de Namur, propriétaire des murs. A Paris Gilbert met la main, en association avec l'homme d'affaire marocain Maurice Ouanounou, sur deux prestigieux clubs de jeux, l'Omar Sharif rue Dufrenoy et l'Albaran avenue Malakoff. Il rencontre ensuite par l'entremise de Joseph Khaïda le milliardaire Jean-Claude Mimran en compagnie duquel il entreprend des négociations pour acheter le casino niçois Le Palais de la Méditerranée ainsi que le Rhul. Autant dire qu'à la veille de sa mort Gilbert Zemour est sur le point de devenir le chef occulte - son nom n'apparaît quasiment nulle part - d'un véritable empire des jeux, aboutissement de presque vingt ans de luttes et de magouilles pour y parvenir.
 
Le 27 juillet 1983 a été une journée comme une autre pour l'élégant Gilbert Zemour, toujours tiré à quatre épingles, cet entrepreneur original de 48 ans mi-homme d'affaire mi-gangster, capable autant d'être le plus affable des convives tout comme de se montrer extrêmement menaçant, arrogant et agressif. Ce petit gars de Sétif passé des salles de boxe d'Algérie aux tripots clandestins de Paris, puis des tripots aux cercles de jeux et aux affaires légales. Il a ce jour-là déjeuné à la villa de Joseph Khaïda a Gouvieux, puis est passé voir sa femme Liliane et quelques associés au club Albaran, avant de retrouver Jean-Claude Mimran à l'hôtel grand luxe Nova Park avec qui il s'en va dîner Chez Régine accompagné de quelques collaborateurs milliardaires. Puis tout ce beau monde part pour l'Albaran où Gilbert termine sa nuit, buvant ses derniers verres en compagnie de son ami Maurice Lévy. Il rentre chez lui avenue de Ségur sur le coup des cinq heures du matin, et ressort une demi-heure plus tard avec ses quatre caniches qui réclament leur promenade matinale. C'est alors qu'un homme surgit de la pénombre et tirent deux coups de 357 Magnum sur Gilbert qui s'écroule, atteint à la poitrine. Il parvient à se traîner à terre pour tenter de se cacher entre les voitures garées là, mais le tueur le rattrape et lui colle une dernière balle en pleine tête, sous les aboiements stridents des quatre caniches.
 
Alors qui a tué monsieur Gilbert ? si l'hypothèse d'une vieille vengeance datant de l'époque de la guerre des gangs n'est pas exclue elle reste peu probable, ses protagonistes les plus vindicatifs étant tous six pieds sous terre. Un règlement de compte interne au monde des jeux n'est pas impossible non plus, même si aucun indice ne vient étayer cette piste. Plus sérieuse déjà est la piste des frères Francisci qui, non contents d'avoir fait abattre Edgard trois mois plus tôt auraient voulu parachever leur vendetta. Une dernière hypothèse enfin, plus originale mais non moins sérieuse, certains détails venant mettre le doute, pointe du doigt Betty Case, l'ex-femme d'Edgard que Gilbert a déjà violentée une fois et menacée d'une arme à feu, jurant qu'il reviendrait "terminer le travail". Alors qui sait ?
 
L'enterrement de Gilbert en tous cas est des plus sobres et ne compte qu'une cinquantaine d'assistants. C'est le quatrième frère que l'aîné de la fratrie, mais également son dernier représentant, Théodore, voit rejoindre le caveau familiale de Bagneux où reposent déjà Roland, William, Edgard et leur père Raymond. Peut-être se dit-il qu'en choisissant la carte de la discrétion et des affaires lucratives mais sans prétention il a fait le bon choix. Sa vie se poursuivra dans les mêmes conditions, encore plus mystérieuse qu'auparavant, visiblement du côté dela Martinique.

 
Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)

Survivants... mais pas longtemps
 
Le célèbre adage "qui vit par les armes meurt par les armes" s'applique à merveille aux survivants de la saga que nous venons de raconter. Car si nombreux sont ceux des personnages que nous avons croisé qui sont passés entre les balles des tueurs, beaucoup ne vivront pas bien longtemps par la suite... voyons tout d'abord l'avenir d'un certains nombres d'anciens associés des Siciliens qui vont continuer à faire parler d'eux un certain temps :
 
-Kiki Piat, membre de la première heure de l'équipe dès l'époque de Villejuif, va continuer ses affaires avec les frères Venturi, célèbres corses de Marseille,  avec qui il donnera dans le trafic d'héroïne avant de se faire dessouder le 1e avril 1997 devant sa villa de Mougins.
-Albert Seferian dit le Criquet, autre "Sicilien" de la première heure, se spécialisera lui dans la production de faux documents, fournissant principalement la banlieue sud et tenant ses assises dans le bar qu'il a ouvert à Montparnasse en 1970. Toujours à l'affût de belles affaires il se diversifiera dans les années 90 dans le trafic d'héroïne, notamment en association avec des voyous marseillais, tandis que son frère Robert dit Bert l'Arménien prend la tête du "Gang des Alpes", une solide équipe de braqueurs basée sur Manosque, jusqu'à sa mort le 5 septembre 1989 dans un possible conflit interne.
-Willy de Brabander, l'assassin présumé de Jean-Claude Vella, l'un des chefs des Siciliens, sera abattu en 1994 par un maçon portugais qui lui devait de l'argent et qui, pris de panique après avoir été mis au courant de sa réputation de voyou, lui a tiré dessus au moment de leur rendez-vous.
-Jean-Pierre Maïone-Libaude aurait commencé à bosser pour le GAL (Groupes Antiterroristes de Libération), et participé avec l'organisation clandestine espagnole au retentissant assassinat le 20 septembre 1979 de Pierre Goldman, demi-frère du chanteur Jean-Jacques Goldman et militant d'extrême gauche versé dans le braquage, ainsi qu'à celui d'Henri Curiel en 1978, militant communiste et anticolonialiste. Il sera lui-même tué le 13 juin 1982 à Argent-sur-Sauldre dans le Cher, le lendemain de sa sortie de prison.
-Le Lyonnais Nath Lothoz, ex-fine gâchette de l'équipe qui a peut-être organisé le meurtre de son ancien associé Marcel Gauthier en 1976, va continuer un temps sa carrière de voyou parisien, ce qui lui vaudra d'avoir le foie perforé par une balle reçue lors d'une fusillade à la terrasse d'un restaurant avec des rivaux corses. Il donnera ensuite dans les machines à sous sur Lyon avec ses deux frères Michel et Toto, avant de partir vivre à l'étranger où il a aujourd'hui encore des intérêts du côté du Brésil, des Pays-Bas et des Antilles.
-Nénesse Bennacer, qui a participé à quelques-uns des derniers flingages de la guerre Zemour/Siciliens et possible assassin de René Juillet, va s'équiper avec Dédé Gau et Paulot Dieupart et continuer sa carrière de protecteur-racketteur dans le Milieu, croisant à plusieurs reprises la route des Z. Jusqu'au 11 novembre 1980 où il est tué par erreur dans un tripot clandestin de la rue Trudaine par des tueurs qui en voulaient en fait à Fouad Allia dit Michel le Libanais, qui sera lui aussi abattu alors qu'il tentait de prendre la fuite.
-André Gau, l'ancien du "Gang dela Banlieue Sud" qui avait rejoint les Siciliens, commettra quelques braquos et escroqueries avec les frères Abramovitch, et des coups de racket aux côtés de Bennacer. En 1987 il protège Henry Botey, patron de bars, de cabarets et d'hôtels de passe à Pigalle qui a survécu de justesse à une tentative d'assassinat peu auparavant. Il est en effet en conflit avec Alain Picaud dit le Gitan, son ancien associé qui tente alors de lui voler ses affaires, peut-être poussé en sous-marin par le marseillais Jacky le Mat qui à ce moment-là faisait son trou dans la "protection" des nuits parisiennes. Le 10 décembre André Picaud "piège" Dédé Gau et Henry Botey dans une cabine téléphonique de Neuilly alors qu'ils sont en compagnie du braqueur Jean-Pierre Lepape, caïd de la banlieue sud et du 20e qui sera sauvé par son gilet pare-balles. Au contraire de Gau, tué sur le coup après que l'assassin lui ait mit deux balles de 6.35 dans la tête.
 
Du côté des fidèles des Zemour, trois têtes de proue continuent de faire parler d'elles après la fin de la saga familiale : Roland Attali, Roland Lenoir dit Choukroune et Claude Gragnon dit le Balafré ou "P'tit Claude". En 1985 ils entrent en guerre avec une équipe mélangeant voyous et affairistes, proche du show-bizness et notamment d'Anthony Delon, que le trio tente vraisemblablement de mettre à l'amende. Le prétexte ? Alain Delon voit d'un très mauvais ½il les fréquentations malfrates de son fils, et les pieds noirs décident alors de jouer les redresseurs de torts et de rafler la mise au passage. Mais tout part rapidement en vrille. En avril 1985 ils envoient David Taïeb, un israélo-algérien ami de Gilbert Zemour qui aide sa veuve Liliane a récupérer l'argent de son mari décédé, régler son compte à Ahmed Djouhri dit Alexandre en raison de sa fascination pour l'empereur grec, autour de qui s'articule la bande adverse. Grandit dans une cité de Sarcelle, le jeune homme né en 1959 aura un parcours des plus atypiques, passant du braquage de bijouteries avec les amis du quartier aux strass des nuits parisiennes avant de côtoyer le monde des affaires et les plus hautes sphères de la Ve République, se liant à des politiques tels que Dominique Strauss-Kahn, Claude Guéant ou encore Dominique de Villepin, et jouant vraisemblablement un rôle "d'homme de l'ombre" dans plusieurs affaires de politique étrangère. En attendant c'est la guerre, et en ce jour de 1985 Ahmed-Alexandre Djouhri a de la chance : l'arme de son assassin s'enraye. Quelques jours plus tard, le 16 avril, c'est cette fois son associé David Tordjmann qui est visé par les anciens de l'équipe Zemour, échappant miraculeusement à la mort malgré les trois balles de 11,43 qu'il reçoit dans le corps. Le 24 janvier 1986 match-retour : David Taïeb est abattu au Pecq dans les Yvelines. Le 4 avril suivant Ahmed Djouhri est à nouveau la cible de tueurs qui lui tirent dessus et le blessent au dos malgré sa riposte à coups de 9mm, alors qu'il se trouve en compagnie de l'un des frères de David Tordjmann. Le 1e juillet 1986 les locaux de l'entreprise de vêtements dans laquelle sont associés Ahmed Djouhri, David Tordjmann et Anthony Delon subissent plusieurs explosions d'origine criminelle. Le 10 juillet 1987 c'est cette fois Roland Lenoir, grand ami de William Zemour, qui se fait tirer dessus alors qu'il se trouve dans sa voiture avec sa femme et ses deux enfants. Grièvement blessé au thorax et à l'abdomen, il s'en sort de justesse. Début 1989 son ami Claude Gragnon est libéré de la prison de Fresnes où il a purgé une peine de trois ans pour des arnaques aux faux policiers en compagnie de trois autres complices avec qui il formait "l'équipe du commissaire". Quelques jours après sa libération, le 10 janvier 1989, il est abattu à Bourg-la-Reine par un certain Claude Pieto dit P'tit Claude lui aussi, braqueur breton et inséparable ami d'Alexandre Djouhri à qui il a permit de mettre un pied dans le Milieu parisien. Fin de cette guerre des gangs, et fin du dernier représentant de l'épopée des Zemour.

Les Frères Zemour - Quatrième Partie : La Fin du Clan (1976-1982)

Les Zemour Partie 1 - Les Débuts (1945-1965) Les Zemour Partie 2 - L'Ascension (1965-1972) Les Zemour Partie 3 - La Guerre des Gangs (1973-1976) A près les ravages de la guerre des gangs des années 70 contre les "Siciliens" de la Banlieue Sud, le clan Zemour n'est plus que l'ombre de lui-même. Son chef William est mort, tué par la police. Une partie de ses principaux lieutenants – Raphaël Dadoun, Joël Arfailloux, Jojo Elbaz,...

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#Posté le lundi 05 octobre 2015 13:47

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