Si le Milieu existe depuis bien longtemps à Grenoble, c'est surtout dans les années 60 qu'il est monté en puissance. Après l'éjection des corses, la grande criminalité grenobloise a été principalement le fait de natifs de la ville : gitans et Italiens (la ville abrite la plus grosse communauté sicilienne de France) pour beaucoup d'entre eux. Parmi les différentes bandes redoutées du coin, certaines vont se démarquer dans les années 70-80, notamment le célèbre "gang des italos-grenoblois", la "bande des Corses" (en provenance de Lyon), et la (plus jeune) "bande de l'Abbaye". Les voyous isérois se bagarreront 30 ans durant dans de sanglantes guerres pour le contrôle de la prostitution, du monde la nuit ou des machines à sous.
Mais dans le courant des années 2000 le vent tourne : les "anciens" se font de moins en moins présents et, comme partout ailleurs en France, les mecs de cité (notamment de Fontaine, en banlieue, et de La Villeneuve) reprennent le flambeau, avec pour mamelle le très juteux gâteau des stups. Et, comme pour perpétrer la tradition iséroise, ils vont eux aussi se lancer dans des vendettas sans fin. À croire que l'air du 38 rende violent.
Quelques figures de ce département: Mathieu Mattéi, Michel Luisi, Jean-Antoine Bavière, Jean-Pierre Maldera, Miloud Hairane, Jean-Christophe Morival.
PS : n'est présente sur l'image que la région grenobloise, et non pas l'ensemble de l'Isère
Visiteur, Posté le samedi 06 novembre 2021 18:27
Pouvez m’en parler plus sur Grenoble, Mattei, les frères Maldera, Norbert s ?
C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup depuis que je meurs installé dans la région.