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Le Milieu du Grand Banditisme Français

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lunik-parrain

Description :

Claude le Gros, Francis le Belge, les Gazianni, les Guérini, les Zemmour, Boualem Talata, Jacky le Mat, Tany Zampa, les Hornec, Marc Monge, Paul Mondoloni, Jo Renucci, Paulo Leca, Ahmed Otmane, Karim Reguig, Paul Carbone, François Spirito...

Pas tout le Milieu, mais de quoi en savoir un minimum sur certaines personnes qui ont écrite des pages importantes d'un livre qui n'est pas près de se refermer. Un livre fait d'amitiés et de trahisons, de guerres fratricides et d'affrontements claniques, de violence et de règlements de compte, d'armes et d'argent sale, de strass et de paillettes, de luxe et de prison, de gros voyous et de "beaux mecs", de caïds et de seconds couteaux, de parrains et de juges de paix, de plaisir et de regrets... de beaucoup de regrets...

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LE PROXÉNÉTISME (PARTIE I et II)

Jusqu'en 1850, ce sont principalement les femmes qui tiennent les "maisons de tolérance". En effet, les lois interdisent aux hommes de pratiquer cette profession ; il s'agissait donc non pas de macraus, mais de macrelles. Seulement, avec les campagnes abolisionnistes, les maisons closes se mettent à fermer. Les filles s'en vont donc travailler directement sur le pavé. Mais qui dit prostitution de rue dit danger. Les prostitués ont besoin de protecteurs, et quoi de mieux qu'un voyou des bas-fonds pour assurer sa sécurité?
La prostitution passée aux mains des hommes, elle se criminalise. Dès lors, elle devient le fondements de la pègre, le vrai milieu de l'époque est celui des proxénètes.







Le Marlou fait son Oseille

Les souteneurs sont la plupart du temps issus de milieu ouvrier.
Adolescent, avant d'être vraiment dans le crime, ils sont bien vite tentés de détrousser les plus riches. S'ils se font attraper (ce qui est souvent le cas) c'est direction le bagne pour enfant. À leur sortie, titulaires d'un casier judiciaire, il leur est difficile de trouver du travail. Ayant acquis une mentalité de dur au bagne, les jeunes voyous décident donc de faire eux-même leur oseille. Et quoi de plus simple que de se faire souteneur?

Pour se faire, il suffit de séduire l'une des filles qui battent le pavé ou l'une de celles qui cherchent un homme pour assurer leur sécurité. Ces filles viennent du même quartier que leur homme. Une fois séduite, il s'agit de la faire travailler. Chaque souteneur a son territoire, qui correspond aux limites de son quartier ; un territoire qu'il partage avec les autres marlous du coin. La journée passée dans les bars et les estaminets à boire et jouer aux cartes, le soir consacré à la surveillance de sa fille, qui lui ramène son pain quotidien.

Si les affaires marchent bien, le marlou peut s'approprier un doublon, c'est-à-dire une deuxième fille, qui fait souvent office de maîtresse. Mais être souteneur, ça n'est pas de tout repos, il faut savoir protéger son bien. Les bagarres entre voyous pullulent dans les quartiers voués à la prostitution. Lorsque l'affront est trop grand, les hommes se défient au couteau. Parfois, ce sont des quartiers entiers qui partent en guerre contre un autre (même si cela reste occasionnel).


Les caïds ne règnent pas sur de grand territoire, il ne s'agit que de terreurs locales qui s'octroîent les meilleurs places et parfois prélèvent une dîme aux voyous du coin. Après 1870, les maisons closes passent petit à petit aux mains des hommes. Seul les meilleurs peuvent faire partie du cercle restreint des tenanciers. Dès lors, ils deviennent des proxénètes avisés et s'échangent les filles comme de la marchandise. Leur terrain de jeu, ce sont les haut-lieus de la prostitution, c'est-à-dire les grands boulevards ou les quartiers réservés. Là, ils se regroupent en bande et forment déjà un milieu à échelle municipal. Pris en exemple par les plus jeunes, ils doivent se faire respecter à coup de lame ou de browning (un petit pistolet qui tut rarement).


BIENTÔT, VOUS AUREZ LA SUITE DE CE CHAPITRE SUR LE PROXÉNÉTISME.



JE SAIS PAS POURQUOI Y'A ENCORE UN CHAPITRE SUR LE PROXÉNÉTISME QUI A DISPARU, MAIS DU COUP CA FAIT QUE CES DEUX PARTIES SONT MISES CÔTE À CÔTE.







Voilà la deuxième partie sur le proxénétisme.


Après la première guerre mondiale, la pègre est métamorphosée et a basculé complètement dans la modernité. Elle va atteindre dans les années 20 et 30 une puissance et un pouvoir énorme, et cela, elle le doit en grande partie aux voyageurs, dont l'aventure a commencé vers 1870.


Les Voyageurs

1.Les Amériques

La terre qui va faire la richesse des Voyageurs, c'est l'Amérique du sud. C'est à partir du début du XXe siècle que ce continent sera convoité par les souteneurs français ; mais pour les premiers, il s'agissait plus d'une obligation que d'un choix. En effet, beaucoup de truands se retrouvaient à l'effroyable bagne de Cayenne (en Guyanne) pour l'un ou l'autre délit. De là, beaucoup tentaient de faire la belle. Mais le plus dur n'était pas de s'échapper du bagne, mais de sortir vivant de l'escapade qui suit l'évasion : la jungle (et ses serpents, ses indiens jivaros, ses migalles...) ou la voie marine (où vous attendent soif, noyade, requins et autres...). Ceux qui s'en sortent vivant ne peuvent pas rentrer en France, où ils seraient recherchés par la police, et décident donc de s'installer en Amérique du sud.

Le premier à y exercer son métier de mac, c'est Antoine le Zouave. En 1902, il s'évade du bagne de Cayenne, puis décide ensuite de s'installer à Buenos Aires et d'y faire venir sa femme pour qu'elle tapine. Au bout de quelques temps, il se rend compte que la française est très appréciée. Il ramène alors des filles depuis la France par l'intermédiare d'amis qui le rejoignent ; il fait aussi venir ses amis évadés. Une fois quelque argent récolté, ils peuvent faire venir d'autres femmes.
Les gains sont énormes. Au bout de quelques temps, l'Argentine devient l'Eldorado des souteneurs français, qui se partagent le pavé avec les russes, les hongrois, les allemands, les polonais... Bien vite, c'est toute l'Amérique du sud et centrale qui devient le terrain de jeu des petites françaises. Chacun des pays du continent compte sa communauté de souteneurs français.

À partir des années 20, le chemin tracé par les pionniers se transforme en autoroute. L'Amérique du sud subit une déferlante de prostitués françaises. Dans toute la France les jeunes voyous rêvent de "faire les Amériques" et raconte les exploits des voyageurs. Les nouveaux arrivants sont pris en charge par le milieu. On leur prête une femme pendant quelques mois histoire de se faire de se faire assez d'argent pour s'en acheter une. Ensuite ils peuvent en acheter d'autres aux placiers, pour nourrir les bordels.

Dans les années 30, l'âge d'or des "Amériques" prend fin. De nouvelles lois sont votés et elles sont destinées à mettre fin au proxénétisme dans leur pays. L'époque fleurit que fut celle des Amériques à permit aux plus habiles souteneurs de devenir de gros tenanciers et d'amasser des fortunes.



Pendant les années 20-30, les trafiquants de femme, ou placiers, font fortune. Les filles, le plus souvent consentantes, sont négociées sur le territoire français mais partent très souvent pour l'étranger, principalement vers les Amériques. Mais pas seulement.


2. Le reste

Le premier terrain de jeu des souteneurs français à l'étranger fut Londres. Là-bas, la concurence est exclusivement française : les anglais ne font pas le poid et les autres ne s'intéressent pas à cette ville. Pourtant, le marché y est juteux. Mais les français savent garder leur place, donc peu se risquent à aller se mesurer à eux.

L'autre destination très prisée, c'est l'Égypte. À Alexandrie et au Caire, on négocie les femmes en partance pour l'Orient : le Liban, l'Indochine, l'Inde, la Chine... Enfin, une autre destination à noter est l'empire colonial français, principalement en Afrique du nord, où les places sont tenus par les corses et les juifs pieds-noirs. Seul le Maroc et le Sénégal sont à l'abri des macraus.
Il y a aussi le Klondike, l'Afrique du sud, Cuba, l'Australie... mais à moindre échelle.

Les petits proxénètes aventuriers sont devenus de riches propriétaires, des hommes d'affaire avisés qui ont réinvestits dans l'Hexagone.




BIENTÔT LA TROISIÈME PARTIE!!
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#Posté le dimanche 25 juillet 2004 15:10

Modifié le samedi 12 mars 2005 04:31

Une Histoire Du Milieu

UNE HISTOIRE DU MILIEU, écrit par Jérôme Pierrat et publié en 2003 chez Denoël, est à ce jour le seul livre retraçant un historique du Milieu depuis ses origines jusqu'à nos jours.

Ainsi sont successivement décrites les différentes époques qu'a connu le Milieu, de sa genèse (1850-1914) jusqu'à l'époque actuelle (1970-2000), en passant par l'époque où le Milieu est pour la première fois réellement constitué (1918-1939), la guerre (1939-1945) et ce que l'on pourrait appelé l'âge d'or du Milieu (1945-1970). Un livre parfait pour comprendre toutes les spécificités du Milieu français ainsi que ses évolutions, très bien éxpliquées par Pierrat.

En revanche, on regrette que si les parties sur le Milieu d'avant-guerre sont très complètes, celles sur la guerre elle-même et l'après-guerre (surtout la période 1970-2000) ne paraissent parfois pas assez remplit par rapport à ce qu'elles devraient être.

Le livre fait environ 380 pages et coûte 20 euros. Si vous comptez vous lancer dans la lecture de plusieurs ouvrages sur le Milieu, il vaut mieux commencer par celui-ci.
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#Posté le vendredi 23 juillet 2004 13:56

Modifié le samedi 26 mai 2007 03:03

FRANCIS LE BELGE

FRANCIS LE BELGE, LA STAR DU MILIEU



Les Débuts de l'enfant de la Belle-de-Mai

Francis Vanverberghe est né en 1946 à Marseille, dans le quartier de la Belle-de-Mai, d'un père menuisier originaire des Flandres. À 16 ans, footballeur amateur au large potentiel, en passe de devenir professionel, il se blesse au genoux, stopant ainsi sa carrière sportive. Essayant un temps de se reconvertire dans un travail honnête (le déménagement), il va assez rapidement glissé vers la délinquance, avec ses amis de la Belle-de-Mai. Il commence par quelques cambriolages (il passera quelques mois dans une prison pour mineur pour vol à la roulotte), puis se spécialise dans le proxénétisme, poussé par son cousin. Francis le Belge travaille bien. Trop même : en 1965, il écope de cinq mois de prison pour proxénétisme aggravé. L'année suivante, il prend un an pour s'être battu avec des policiers pour couvrir la fuite de son ami et futur bras droit Antoine Cossu, dit Tony l'Anguille. À sa sortie, Francis le Belge est réputé dans le quartier. Sa bande est composée exclusivement de ses amis de la Belle-de-Mai (Robert Di Russo, Charles Filippi, Michel Hadjilouloudes,...) dont certains lui resteront fidels jusqu'au bout. Bien qu'encore jeune, le Belge est un jeune loup aux dents très longues, plein d'ambition et d'orgueil.

Mais bientôt, un autre bizness va se présenter à lui : celui de l'héroïne. Il va permettre au Belge de s'aggrandire et lui donnera très tôt un étonnant sens des affaires. Il est l'un des piliers de la filière de deux trafiquants de la même génération que lui : Laurent Foccioni, dit Charlot, et Jean-Claude Kella, qu'il a rencontré en 1968. Ces deux-là sont des surdoués. Ils sont en contacte avec Louis Cirillo, le plus gros acheteur d'héroïne new-yorkais, qui travaille pour plusieurs familles du crime organisé italio-américain. Avec eux, le Belge montera l'énorme affaire du "Caprice des Temps". À Paris, Francis le Belge trafique en partie avec Jo Signoli. Tout au long de cette période, Francis le Belge aura l'intelligence de ne travailler que par intermédiaires pour l'héroïne, ce qui est rare pour les jeunes voyous (ces derniers manquent souvent d'expérience et de prudence).

Mais la réussite fulgurante de ce jeune de la Belle-de-Mai ne plaît pas à Tany Zampa, le boss de Marseille. Dès leur rencontre, à Paris, au sein de la Bande des Trois Cannards (le Belge y a fait un passage éclair), les deux hommes ont montré de l'hostilité l'un pour l'autre. À même pas 26 ans, le Belge décide de s'opposer au parrain marseillais. Le différent porte sur une escroquerie montée contre le Belge par des hommes de Zampa. Ce dernier, adepte de méthodes expéditives, décide de frapper fort : en septembre 1972, il fait abattre au Cannet trois complices du Belge. Dans les mois qui suivent, deux portes-flingues de Zampa tombe, ainsi que trois du Belge, jusqu'à la célèbre fusillade du Bar du Tanagra, le 31 mars 1973. Quatre personnes y perdent la vie, dont deux pointures proches de Zampa.

En novembre 73, la condamnation de Francis "le Belge" Vanverberghe à trois ans de prison pour proxénétisme aggravé, détention d'armes et usage de faux papiers met fin aux affrontements. Alors qu'il purge sa peine, une autre affaire lui tombe sur le dos, concernant le "Caprice des Temps". Elle a été balancé par Richard Berdin. Le Belge écope de quatorze ans de détention et est transféré à la centrale de Poissy.

Pendant ce temps-là, à Marseille, une guerre a éclaté entre Tany Zampa et Jacky le Mat en 1977, faisant douze morts au total. Tany Zampa se pendera dans sa cellule des Baumettes en 1984.



Le Retour Fracassant du Caïd

Le Belge sort de prison en juillet 1984. C'est un homme changé qui retrouve la liberté. En prison, le Belge a énormément lut, notamment les philosophes, et a noué les derniers contacts qui lui manquaient. Il est désormais en quête d'honorabilité (de façade, évidemment), se rapprochant du grand monde parisien, notamment dans l'univers de la mode, ainsi que du football dans le sud. Il essaye désormais de se faire le plus discret possible.

Interdit de séjour en PACA, ainsi qu'en région lyonnaise et parisienne, il va néanmoins reprendre ses affaires en main depuis l'extérieur. Installé dans le nord de la France, il redescend régulièrement dans le Sud, dans sa luxueuse villa de Vitrolles, où il organise des réunions avec ses hommes de confiance. Les rues marseillaises étant plus ou moins sous la houlette de Jacky le Mat, Francis le Belge va se rabattre sur le reste des Bouches-du-Rhône, principalement sur la région aixoise. Là, accompagné de ses anciens accolytes, Tony l'Anguille en tête, il met la main sur les établissements laissés vaquants après la mort de Zampa, des bars branchés, des boîtes, des restaurants... On lui oppose peu de résistances. Il s'est entouré de nouveaux voyous, déterminés et très dangereux, capables de sortir leur arme à tout propos. Les plus importants sont Laurent Boglietti, dit Lolo, Jean-Jacques Maillet, et Noël Mariotti. Ensemble, ils n'auront pas de mal à prendre la contrôle de la région aixoise, même si des fidels du clan Zampa implantés dans le monde de la nuit leur opposeront une forte résistance. Épaulé par Jacky le Mat, il fera taire ces foyers entre 1985 et 1987, laissant dix hommes à terre, dont Christian Betta (avec deux autres personnes) et Gérard Vigier, respectivement en mai 1986 et février 1987. Par ailleurs, en plus d'avoir établit un pacte de non-agression avec le Mat, Francis le Belge devient l'un de ses intimes. D'après les proches de Vanverberghe, Jacky le Mat aura été comme un second père pour Francis (14 ans les sépare).

Mais en mai 1986, le Belge est de nouveau balancé pour l'héroïne, cette fois-ci par François Scapula, dit Scapu la Balance. En cavale, le Belge est rattrapé en 1988 et va passer quatre ans en détention préventive, avant d'être relaxé.

Le caïd à l'ombre, certains ne vont pas hésiter à sortir le revolver. C'est ainsi que commence la sanglante "guerre des boîtes", qui durera de 1988 à 1994 (voir mon l'article intitulé "la guerre des boîtes aixoises). Il ne s'agit pas d'une guerre où s'affronte deux équipes, mais d'un ensemble de règlements de compte qui s'entremêlent, tous liés aux boîtes de nuit de la région aixoise et marseillaise. Trois groupes surnagent néanmoins : celui de Francis le Belge (soutenu, semble-t'il, par Jacky le Mat), celui de Raymond "le Chinois" Mihière, l'un des nouvel homme fort de la région, et celui de Souhel Hanna-Elias, dit Joël le Libanais, l'autre valeur montante.

Le premier meurtre concernant le clan Vanverberghe survient le 1er septembre 1989. c'est José Vanverberghe qui tombe, le frère de Francis le Belge, n'étant pourtant que très peu impliqué dans le Milieu. Son assassin, Bernard Bousquel, un braqueur à l'ambition un peu trop démesuré par rapport à son envergure, disparaît deux jours plus tard. En plus de la vingtaine d'assassinats qui auront lieu, des boîtes seront plastiquées. Francis le Belge, qui est sortit de prison en 1992, semble vouloir s'en prendre à Maridet et ses amis, des indépendants qui avaient prévu de racheter des boîtes aixoises. Mauvaise idée. En 1993, ils sont cinq à tomber sous les balles du "groupe de feu" du Belge (composé de Boglietti, Maillet et Mariotti). Henri Maridet est le premier, assassiné le 8 juin à Marseille. Suivent tour à tour Robert Dahan, son fils Mickaël (dont le seul tort aura été d'avoir annoncé qu'il vengerait son père), Jean-Pierre Jativa et Dominique Fontana. Ces meurtres ne sont pas les seuls à impliquer Francis le Belge et son équipe. La "guerre des boîtes" va se terminer en 1994 grâce à une vaste opération de police visant le Milieu des boîtes. Ainsi seront arrêtés, entre autres, Jacky le Mat et Francis le Belge, qui seront relâchés en 1995, faute de preuves. Par ailleurs, au cours de la guerre des boîtes, le Belge a commencé à s'écarter de son équipe sudiste.



Une Fausse Retraite Bien Mouvementée

À sa sortie, Francis le Belge s'est totalement défait de son clan d'origine, et en particulier de Tony l'Anguille, qu'il ne voit casiment plus. Cette rupture avec son fidel bras droit est sans doute à mettre sur le dos de leurs incarcérations respectives, qui les ont empêché de réelement se voir pendant la période 1985-1995. Le Belge laisse donc Aix-en-Provence à ses hommes, tout en gardant un relais dans la ville, le fidel Jean-Marc Verdu, ainsi qu'un certain contrôle sur la ville des Milles, près d'Aix, par le biais du dénommé Jean-Claude Zamudio. Ce dernier va, par ailleurs, se charger de mettre en place et de contrôler un parc de machines à sous disséminées dans toutes les Bouches-du-Rhône pour le compte du parrain. Chaque semaine, il va voir Francis le Belge à Paris et lui remet une malette bien remplit... Quand au clan Vanverberghe, il va garder une envergure importante dans le sud-est, organisant divers arrivages de cocaïne et de cannabis, se rapprochant des caïd du Var, les frères Perletto, et en plaçant des machines à sous dans la région aixoise, dans l'Hérault et à Grenoble (des accrochages avec les caïds locaux les feront reculer).

Pour sa part, Francis le Belge est partit s'installer à Paris, dans le quartier des Champs-Élysées, où il fréquente le grand monde. Discrètement, il va continuer d'organiser des affaires. Son nouvel homme de confiance n'est autre que Souhel Hanna-Elias, autrement appelé Joël le Libanais, qui a participé à la guerre des boîtes dans le sud. Sa connaissance des milieux maghrébins et gitans de la capital lui donne un rôle clé dans l'organisation du Belge. Néanmoins, le Libanais n'est pas le seul à s'être acoquiné avec le Belge, on peut aussi citer Philippe Ottmann, dit Philippe le SS, et Fifi le Boxeur. Ce sont des hommes de terrain. Avec le Belge pour les parrainer, ils vont placer des machines à sous à Stains, Saint-Ouen, Bondy, Sarcelles, Villejuif, Puteaux, et bien sûr dans le "Triangle d'Or", c'est-à-dire le quartier des Champs-Élysées et de l'Étoile (on attribut près d'un millier de "barraques" au Belge). Ce quartier, contrôlé par le Belge et ses hommes, est aussi un bon terrain pour le proxénétisme (le Belge sera placé en détention préventive pendant deux mois en 2000 dans ce cadre) et le racket. Francis le Belge ne va donc pas se priver de s'attaquer à ces domaines, et amasser ainsi de grosses sommes. Pour répondre de ces revenus importants, il rachète des tickets PMU gagnants à prix d'or. Pour l'année fiscale 1999, il déclarait 7 millions de francs de revenus. Mais cet emplacement convoité va faire des jaloux.

Le 27 septembre 2000, à 15 heures 30, le parrain marseillais fait son tiercé dans un très select bar PMU de la rue Artois, dans le VIIIe arrondissement de Paris. Dehors, un gros trail japonais se gare à une vingtaine de mètres de l'établissement. Deux hommes en descendent. Le passager, casqué, entre et gagne la salle du fond, sort un pistolet de son blouson et vide méthodiquement son chargeur sur Francis. Le second homme est resté en couverture. Le boulot terminé, les deux hommes repartent tranquillement sur leur moto. Francis le Belge a reçut sept balles dans le corps. L'un des tueurs présumés, Boualem Talata, est tué à Dreux en novembre 2000, pour une affaire liée au Milieu locale. Qui a voulut s'en prendre au Belge à travers cette valeur montante du Milieu parisien? Même si la rumeur présentait Djilali Zitouni, placier de machines à sous en banlieue parisienne, comme le commandiatire du meurtre (il aura payé cette désinformation de sa vie en juillet 2001, abattu de 14 balles à Gennevilliers), les soupçons portent sur d'autres personnes. Et en particuliers sur les nouveaux gros bonnets de Paris: les trois frères Hornec, ces gitans de Montreuil qui ont fait leur place au début des années 90. D'autres pistes, assez vites écartées, désignaient des membres de la Brise de Mer comme de possible commandiatires, ainsi que d'anciens hommes du Belge en place dans le sud-est, ou même les associers parisiens du Belge, à savoir Joël le Libanais et compagnie.

Dans le sud-est, le clan Vanverberghe n'est pas tranquille non plus. Entre 1999 et 2002, ils seront sept à tomber. Aucun des piliers du clan n'a était épargné, à l'exception de Tony l'Anguille, à l'époque en prison pour trafic de drogue (il a été récemment relaxé), qui s'était quelque peu rangé.


À lire :
Quai du Belge de Omar charif (c'est pas l'acteur), Edition L'Ecailler du Sud (2001)
Mon Père Francis le Belge de Sylvie Borel, LATTES (2005)

Skyblog sur Francis le Belge
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#Posté le mardi 20 juillet 2004 11:28

Modifié le lundi 27 juin 2005 14:50

...

Malgré ce que disent les journaux et les anciens, le Milieu n'est pas mort. Il se transforme, il évolue, il s'adapte, mais il ne meurt pas. De toute façon, l'annonciation d'une fin certaine du Milieu ne date pas d'hier : déjà en 1920, on le disait mort. Mais il n'en était rien et il n'en est rien actuellement non plus.
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#Posté le lundi 28 juin 2004 13:11

Modifié le mardi 22 mai 2007 10:58

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