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Le Milieu du Grand Banditisme Français

Photo de lunik-parrain

lunik-parrain

Description :

Claude le Gros, Francis le Belge, les Gazianni, les Guérini, les Zemmour, Boualem Talata, Jacky le Mat, Tany Zampa, les Hornec, Marc Monge, Paul Mondoloni, Jo Renucci, Paulo Leca, Ahmed Otmane, Karim Reguig, Paul Carbone, François Spirito...

Pas tout le Milieu, mais de quoi en savoir un minimum sur certaines personnes qui ont écrite des pages importantes d'un livre qui n'est pas près de se refermer. Un livre fait d'amitiés et de trahisons, de guerres fratricides et d'affrontements claniques, de violence et de règlements de compte, d'armes et d'argent sale, de strass et de paillettes, de luxe et de prison, de gros voyous et de "beaux mecs", de caïds et de seconds couteaux, de parrains et de juges de paix, de plaisir et de regrets... de beaucoup de regrets...

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LES GUÉRINI (PARTIE I)

PARTIE I : LES DÉBUTS



De jeunes Corses

Les frères Guérini sont originaires de Calenzana, en Corse. Leur père Félix, bûcheron, a du mal à faire vivre sa famille : six garçons (Antoine, Barthélémy, François, Pascal, Pierre et Lucien) et deux filles (Toussainte et Restitude). Les deux frères qui gagneront les hautes places du milieu sont Antoine, né en 1902, et Barthélémy dit Mémé, né en 1908.

Le premier à partir est Mémé, en 1922. Il s'embarque pour Bordeaux où il enchaîne les petits boulots et apprend le français. Assez vite, il rencontre Titi Colonna, ami de son père et figure du milieu bordelais. Celui-là lui présente des confrères ainsi que Léonie, une tireuse de cartes.

En 1923, c'est Antoine qui débarque sur le continent pour y effectuer son service militaire et part s'installer à Nice en 1924. Là, Jacques Costa le prend en main et lui trouve une place comme serveur dans un bar du milieu où il fait des connaissances. Assez vite, âgé de 16 ans, Mémé le rejoint et sa femme Léonie commence à tapiner. Antoine, sur les conseils de Colonna, se met lui aussi à maquer une fille, qu'il fait travailler à Marseille, tout comme son frère. En parallèle, Antoine travaille comme gros bras dans le quartier du Panier pour le compte du partie socialiste.



La Machine est lancée

Antoine s'adjoint une seconde fille et en possède une bonne dizaine en 1928. Cette année-là, il achète le bar des Colonnies et s'associe avec son frère Mémé. L'association durera 40 ans mais les deux frères ne se comprendront jamais. Antoine se démarque des gangsters marseillais par son mutisme et sa froideur. Il est connu pour être droit et pour avoir une bonne mentalité, tout en étant capable d'être extrèmement violent dans certaines circonstances. De plus, le fait qu'il est écarté certains proxénètes arabes gênants de Marseille le font apprécier. Si Mémé est moins remarqué que son aîné, il reste néanmoins encore plus déterminé que lui, voulant s'éloigner le plus possible de la misère dans laquelle il a vécu son enfance, et n'ayant peur de rien.

Prometteurs, les Guérini ne peuvent asseoir leur pouvoir sans l'assentiment des parrains de Marseille, Paul Carbone et François Spirito. Ils les autorisent à aligner les filles en échange de quelques coups de main. Comme en juin 1929, quand ils doivent racketter un niçois pour le compte des parrains. C'est un ami du racketté, Carlo, qui leur a indiqué le coup. Il sera abattu le mois suivant. La même année, Antoine hérite d'une maison de rendez-vous. Son ancienne propriétaire en a fait Antoine héritier. La rumeur court qu'Antoine aurait obtenu cet héritage en échange de l'assassinat d'un ex-amant encombrant.

À partir de 1930, les Guérini se mettent à fournir des hommes au parti socialiste, pour assurer la bonne marche de la campagne (et gêner celle des autres, à l'occasion). De l'autre côté, la droite se fournit chez Carbone et Spirito. En général, il n'y a pas trop de problèmes, les deux équipes s'étant mis d'accord pour limiter les dégâts. Pourtant, aux élections de 1935, une fusillade éclate à la sortie d'une réunion électorale. Des hommes de Carbone et Spirito se mettent à tirer sur Antoine et ses accolytes, peu armés. Ces derniers fuient donc, mais les autres les poursuivent. Le combat se poursuit dans un zoo. La seule victime de la soirée est un potamochère de Madagascar.

Au printemps 1936, les frères achètent le bar de l'Étoile, et en font un établissement de luxe avec cercle de jeux en sous-sol. Pour l'innauguration, tout le gratin de la police, de la politique et des affaires est là. Les autres frères et soeurs Guérini débarquent à Marseille pour s'occuper des établissements des deux aînés. En 1937, deux nouveaux bordels deviennent la propriété des frères Guérini, puis ils héritent d'un ami propriétaire de maisons closes à Salon-de-Provence et à Marseille. Peu après, les Guérini achètent un bordel à Toulouse et deux à Alger. Les deux compères Carbone et Spirito restent les parrains de la ville, mais il faut désormais compter avec les Guérini en ce qui concerne la prostitution. À la veille de la guerre, ils sont déjà à la tête d'un petit empire.
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#Posté le vendredi 27 août 2004 14:43

Modifié le lundi 04 avril 2005 11:33

LES "Z"

LES FRÈRES ZEMMOUR






Les "Z" débarquent

Juifs pieds-noirs originaires de Sétif, en Algérie, ceux que le Milieu surnomera les "Z", ce sont cinq frères : Roland, né en 1925, Théodore, né en 1927, William en 1930, Gilbert en 1935, et Edgard, né en 1937. L'aîné, Roland, part pour Paris le premier, en 1945. Petit proxénète, il est assassiné en 1947, rue Blondel. Les quatre autres frères débarquent eux durant l'année '55. Ensemble, ils vengent leur frère. Puis Théodore prend le large tandis que les trois autres restent à Paris.

Suivant la voix du crime que leur frère a tracé, William, Gilbert et Edgard démarrent dans le métier par des escroqueriers aux trousseaux et au vin, puis font tapiner quelques filles pour le compte des frères Atlan, chefs de file de la communauté pieds-noirs de Paris. Une fois dans le bain, les "Z" se détachent petit à petit de la houlette des Atlan et se mettent à leur compte, faisant toujours dans le tapin et organisant aussi un trafic de femmes en partance pour les Eros Center allemands.

Soudés, les Zemmour tirent leur force de leur complémentarité et de leur union fraternelle. William, l'aîné des trois, est le chef de la bande. Gilbert, lui, est organisé et dur en affaire. Quand à Edgard, c'est un fou furieux. Chaque jour, des rapatriés d'Algérie arrivent à Paris et grossissent la communauté pieds-noirs. Parmis eux, bon nombre de truands. Et ces nouveaux venus préfèrent se ranger du côté des Zemmour, la valeur montante du Faubourg Montmartre (haut-lieu de la prostitution), plutôt que chez les Atlan ou les Perret, dont le déclin est amorcé.

Mais bien que les "Z" soient désormais réputés à Paris, ils n'ont pas encore véritablement percés. Trop de fratries pieds-noirs dans le IXe. Et la plus génante, c'est celle des Atlan, suivit de près par les Perret.

Dès lors les Zemmour décident de se charger de ces personnes génantes. Le 2 octobre 1965, Sion Atlan est abattu dans un café-restaurant. Les regards se tournent vers les Perret, et les Zemmour font tout pour que la rumeur circule dans tous les coins de la capitale. Le plan marche : durant l'année 1966, les vengeurs de Sion Atlan mitraillent les deux frères Perret (sans concéquence) et tuent deux de leurs associers. Entre temps, le 2 décembre 1966, c'est le second Atlan, René, qui est tué. Appeurés et vieillissants, les Perret se retirent et vont s'installer dans l'ouest de la France. La voie est libre. Les Zemmour sont les nouveaux maîtres du Faubourg Montmartre.


Les Dalton parisiens

Les "Z" tranquilles, ils investissent dans le IXe, puis sortent des limites de leur arrondissement et deviennent les maîtres de toute la prostitution parisienne, contrôlants hôtels de passe, bars à putes et cabarets. Avec les bénéfices tirés du proxénétisme, ils investissent dans un Eros Center de Francfort et dans l?immobilier à Paris.

William, marié, mène en apparence une vie rangée mais continue de diriger le clan, avec son frère Edgard. Celui-là aime à flamber, et le monde d'argent et de violence qu'est le milieu lui plaît. Gilbert fait, lui, bande à part. Marié et père de deux enfants, il est en quête d'honnorabilité et aimerait s'extraire de sa condition de voyou. Pour cela, il se met à acheter des affaires légales. Devenu un homme d'affaire avisé, il tient un restaurant et possède des parts dans trois night-club parisiens. Puis en 1970, il part vivre au Canada, se retirant ainsi complètement du milieu, et y monte une grosse compagnie immobilière. La fortune est au rendez-vous.

Avant cela, ne possédant qu?un petit club de jeu à Montmartre (le Bridge Club), les Zemmour veulent se faire une place dans le jeu parisien. C?est dans ce but qu?ils se sont rapprochés de Marcel Francisci. En 1967, ils poussent ce dernier à relancer les hostilités contre son rival Jean-Baptiste Andréani. En plus d?être lui aussi un roi du jeu parisien, il a eut l?affront de refuser l?aide que leur proposaient les frères pieds-noirs, préférant celle des deux frères Panzani. De la fin 1967 à l?automne 1968, six corps tomberont. Et au final, les Zemmour se sépareront de Francisci.

Par ailleurs, les ?Z? fournissent avec leurs associés Riwen Liwer et Roger Bacry des colleurs d?affiches et des agents électoraux aux candidats gaullistes, ce qui leur permet d?avoir des protections jusqu?au début des années 70. Vers ce moment, William et Edgard tentent une implantation en Israël, en association avec les frères Abitbol. Ils veulent ouvrir des boîtes à Tel-Aviv, mais cette tentative est un échec. Ils abandonnent l'idée en 1972.



Pieds-Noirs contre Pseudo-Siciliens

En 1970, un membre du clan Zemmour, Roger Bacry, dit Petit Roger, propose aux "Z" de faire dans la came. Ces derniers refusent. Bacry, avec ses copains de la banlieue sud, dont entre autres Jean-Claude Vella, Marcel Gauthier et Daniel le Polonais, fait sécession et monte sa propre filière en association avec André Condemine. Le trafic tourne mal et la filière est démantelée. Bacry et compagnie reviennent penauds chercher du travail chez les Zemmour, qui rejettent leur réintégration. Dès lors, ils vont trouver du soutient chez des truands lyonnais, et se font appeler le "gang des siciliens".

Les hostilités commencent en 1973. Le premier a tomber est Raphaël Dadoun, fidèle des "Z". Pour cette seule année 73, on compte dix morts. En 1974, Bacry se suicide. Vella et Gauthier sont abattus respectivement en 1975 et en 1976. Le 2 février 1975, une fusillade au bar Laetitia visant les frères Panzani fait quatre blessés et un mort. Cette même année voit se dérouler un épisode des plus tragiques pour les Zemmour : le 28 février, William, Edgard et deux amis doivent s'expliquer avec des membres de la bande adverse au bar Thélème. La police, avertit, prévoit une fusillade et aperçoit les parrains parisiens. Dès lors, elle décide d'intervenir. Edgard les a vu et prévoit la riposte. Les policiers entrent dans le bar et tirent sans sommation. La fusillade fera deux morts : William et son garde du corps Joseph Elbaz. Edgard, lui, est grièvement blessé. Les combats s'étaleront jusqu'à la fin des années 70 et auront fait au total près de trente morts.

C'est le début de la fin pour les "Z". Gilbert perd ses établissements parisiens ainsi qu'une partie de sa fortune du Canada. Les bien immobiliers de la prostitution qui étaient géré par William ferment, font faillites, sont rachetés... En 1976, une fois rétablit et après quelques mois de préventive, Edgard part se mettre au vert à Miami. Là-bas, il ouvre un restaurant et, acculé à la faillite, y met le feu.

En 1981 Edgard est de retour à Paris. Il veut récupérer un million de dollars que lui devrait Marcel Francisci. Ce dernier, menacé de mort, ne prend pas les menaces au sérieux. Pourtant, le 14 janvier 1981, il est abattu dans son parking. Edgard est innocenté mais préfère repartir vivre à Miami. Cela ne l'empêche pas, le 8 avril de la même année, d?être tué dans sa villa de quatre coups de feu tirés par un tireur armé d?un fusil à lunette caché à quatre cent mètres de là. Ce serait un ami de Francisci d?un poids important au sein du Milieu, Paul Mondoloni, qui aurait envoyé l?un de ses lieutenants, Gilbert le Libanais, abattre Edgard Zemmour. Le 28 juillet, c'est Gilbert qui s'écroule, abattu à Paris alors qu'il promène ses caniches.


À lire : "Les Derniers Seigneurs de la Pègre" de Le Taillanter.
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#Posté le samedi 14 août 2004 08:45

Modifié le vendredi 22 avril 2005 10:19

LES GRAZZIANI

LES FRÈRES GRAZZIANI

Les Débuts

Originaires de Luciana, en Corse, les deux frères Grazziani (Jean et Philippe) sont arrivés tôt sur le continent. À Toulon, vers 1910, alors âgés d'une vingtaine d'années, ils se lancent dans le métier de souteneur. Reconnus par les anciens de la ville, ils se font respecter à coup de poings.

Ce qui va leur permettre de monter rapidement, c'est l'épuration policière de certains quartiers. En effet, en 1920-21, la police arrête un bon nombre des truands qui officient dans les quartiers malfamés. Par chance, les Grazziani ne sont pas inquiétés, et ont donc le champs libre. Plus personne n'est là pour réelement les gêner.

Ce qui va vraiment les propulser en haut et les différencier des anciens caïds de la ville, c'est qu'en 1928, ils soutiennent un candidat à la mairie toulonnaise et se forgent ainsi de solides amitiés parmis les politiques. Les Grazziani et leurs hommes déclenchent des bagarres pendant les réunions des autres candidats, forcent des électeurs à voter pour leur candidat, etc... Grâce à leurs liens avec la politique, ils ne seront jamais vraiment inquiété par la justice...À partir de là, ils deviennent les caïds de la ville.


Un trône convoité

Dès lors, Jean Grazziani ouvre deux maisons closes et dirige le syndicat des tenanciers de la ville tandis que son frère Philippe devient le patron du Montmartre, un prestigieux bordel. Ils sont appréciés par les toulonnais, truands ou non, pour leur générosité. Ils n'hésitent pas à distribuer vêtements et nourriture aux plus démunis. Dans leur village natale de Corse aussi ils sont fortement apprécié pour leur générosité et on admire leur réussite financière.

Mais cela n'empêche pas des personnes extérieures à la ville de lorgner sur le gâteau. En 1933, des marseillais viennent s'installer à Toulon et tente de manger le territoire des Grazziani. Les tentions sont fortes : le 6 mars 1933, Barthélémy Mignone se fait ouvrir le ventre d'une hanche à l'autre dans un café. Après une courte période d'accalmie, les affrontements reprennent en novembre 1933. Le 26, François Magaja est descendu. Deux jours plus tard, deux marseillais, Alexandre Chiappe et Antoine Pagnanelli, sont simultanément abattus. Cette fois, les marseillais rentrent définitivement chez eux.


Règlements de compte à Toulon

Seulement un an plus tard, en août 1934, ce sont des souteneurs arabes qui s'en prennent aux Grazziani. Le 15 août, Abdel Guerrachi, le chef de la bande des arabes, met une raclée à une prostitué aux mains des Grazziani. Ceux-ci, alertés, arrivent en vitesse, et Abdel leur tire dessus dans sa fuite. Le soir même les Grazziani, accompagnés de cinq de leurs hommes, font une descente dans le quartier de leurs rivaux arabes. Ceux-ci, bien que n'étant que trois à être présents, ne prennent pas peur et les affronte. Abdel Guerrachi sera blessé, arrêté et condamné à un an. entre temps, un associers important des arabes, Louis Antonacci, est abattut à Brusc. En juillet, Guerrachi sort de prison. Il ne profitera pas longtemps de sa liberté, car assassiné le 17 août.
Les Grazziani sont arrêtés sur dénonciation d'un patron d'hôtel. Un bookmaker se présente et les innocente. L'hôtel du dénonciateur brûle et les Grazziani sortent après quelques mois de préventive.

Par la suite, les balles vont voler à Toulon : une dizaine de fusillades entre avril et décembre 1935, laissant à terre quatre hommes et faisant quatre blessés. Personne ne s'y retrouve plus vraiment... La plupart du temps, il s'agit plutôt d'embrouilles personnelles. Les Grazziani, eux, continuent de résister aux affrontements.



Pourtant, le 24 septembre 1937, Philippe Grazziani est abattut par Ange Salicetti. Quelques temps auparavant, Philippe avait piquer la tapineuse d'Ange pour donner une leçon à ce jeune arrogant. Pour s'expliquer, les deux hommes se rencontrent dans un bar de Marseille. La discussion tourne court et Grazziani gifle Ange. Le lendemain, dans un bar, Ange Salicetti, accompagné de son neveux Quilici, abat Philippe Grazziani de plusieurs balles dans le corps.

Au procés de Salicetti et de son neveux, Jean Grazziani fait la grave erreur de se porter partie civile. On ne le reverra plus jamais.




PS : la photo c'est pas du tout les Grazziani.
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#Posté le mardi 10 août 2004 09:56

Modifié le lundi 07 février 2005 07:17

LES MACHINES À SOUS

LES MACHINES À SOUS

On chuchote partout qu'elles ont remplacé les "gagneuses" d'antan. Certes elles rapportent moins, mais elles demandent aussi moins d'attention. Il s'agit du nouveau marché de l'investissement malfrat : celui des machines à sous, appelées aussi "baraques" ou "bécanes".



Officiellement, les machines à sous sont interdites depuis 1937. Dans les années 70, des modèles électriques apparaissant sur le marché, certains truands se sont mis à en acheter, principalement à Marseille et dans le sud-ouest. En 1980, elles apparaissent à Paris. Ces quelques machines ne représentaient qu'un revenu parmis tant d'autres.

Le grand précurseur du placement de barraques dans les cafés reste Raymond le Chinois, qui a commencé à placer dans tous le sud-est pendant les années 80. Organisant son bizness de manière industrielle, il a fait comprendre à tous l'intérêt du placement. Et c'est surtout à partir de 1990 que l'on va réelement saisir tous les avantages du marché des machines à sous. Certains se reconvertissent après avoir dût lâcher leurs dernières filles ou en sortant de prison, d'autres le font en parallèle d'autres activités, certains se spécialisent... Et on trouve même des caves qui tentent leur chance.

Pour se lancer il faut tout d'abord constituer une société de jeux. Par la suite, d'autres personnes pourront passer par l'intermédiaire de cette dernière pour se fournir en barraques. Puis il s'agit d'acheter légalement les machines à l'étranger. En effet, il n'y a qu'en France et au Portugal que le placement de machines à sous dans les bars et les cafés soit interdit. Le plus souvent, les voyous se fournissent en Belgique, où les bingo (sort de Flipper sans commande) sont vendus 4000 euros pièce. Sinon, il y a le jeu d'arcade modifié, qui cache un deuxième logiciel : un poker électronique. Sa discrétion est des plus pratique. Les parties gagnantes sont payées en liquide par le bistrotier, ce qui permet d'attirer un maximum de clients. Pour le bingo, il suffit de modifier le logiciel de la machine, ce qui permet de payer le joueur en liquide (et non pas en parties gratuites). En engageant 1500 euros de dépenses, le joueur est casiment sûr de faire un jackpot.

Chaque barraque rapporte en moyenne 2000 euros par mois, et certaines montent jusqu'à 15 000 euros mensuels. Les bénéfices sont partagés moitié-moitié entre le bistrotier et le placier. Ce dernier est d'ailleurs rarement seul. Même si certaines équipes se réduisent à deux personnes, il vaut mieux être plus nombreux pour tenir le cap. Les équipes plutôt modestes peuvent s'estimer heureuses avec cinq à dix machines. Les caïds du genre en ont plusieurs dizaine, et les plus gros poissons plusieurs centaines.

D'un point de vue judiciaire, les risques sont minimes par rapport aux peines auxquelles sont habitués les voyous : deux ans de prison et 30 000 euros d'amende au maximum. On est loin des dix ans et des vingt ans des braqueurs et des trafiquants de drogue. Quand au propriétaire du café où les baraques sont entreposées, s'il se voit infliger une amende, le placier doit la lui la payer. Au total, il y aurait entre 6000 et 30 000 machines à sous clandestines sur le territoire français. Bien vite la demande s'est accru et on a commencé à manquer de machines... et de places. Souvent on se marche sur les pieds. Surtout dans le Grand Sud, mais Paris n'est pas non plus en reste.

Nombre de règlements de compte de la deuxième moitié des années 90 et des années 2000 sont liés au marché des machines à sous, le sommet de violence étant la période 1999-2001, avec environ quarante cadavres tombés pour les machines à sous. Des figures s'étant spécialisées dans ce bizness y ont perdu la vie, comme Serge Leynaud, qui plaçait à Nîmes, Marc Monge, dans le Vaucluse, ou Jean Toci, autour de l'étang de Berre et dans les Alpes-de-Haute-Provence. Par ailleurs, les gros caïds investissent eux aussi dans les barraques, des frères Perletto aux Hornec, en passant par Francis le Belge. Autant dire que tout le monde s'y met et qu'il vaut mieux savoir tenir ses places d'une main de fer quand on a vu grand.



Mais déjà, certains évoquent la baisse relative des revenus engendrés par les machines à sous comme annonciatrice de la mort de ce bizness. Peut-être. Mais en attendant, en 2002 sont apparus en Suisse de nouveaux types de machines : des ordinateurs placés comme Borne Internet dissimulant des jeux d'argent derrière des cryptages sophistiqués. Et c'est apparemment indétectable.
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#Posté le dimanche 08 août 2004 08:52

Modifié le vendredi 22 avril 2005 10:24

LE PROXÉNÉTISME (PARTIE III et IV)

Dans la deuxième partie, je parlais de l'âge d'or du proxénétisme à l'étranger, mais en France-même le proxénétisme connaissait aussi son âge d'or (qui correspond à l'entre-deux-guerre, de 1920 à 1939).














Les Bordeliers Roulent Sur l'Or

Depuis 14-18, la plupart des bordels sont passés aux mains des hommes, bien que la loi leur interdise toujours d'en être les directeurs. Sous l'impulsion des ex-souteneurs, la prostitution en maison passe à la vitesse supérieur et s'industrialise, la version traditionnel de la maison "artisanale" s'efface petit à petit.
Grâce à l'argent de cette prostitution industrielle les bordeliers ont acquis les plus belles maisons closes de Paris et de la province. Ils sont devenus des commerçants aisés, de bons bourgeois qui préfèrent fréquenter les boîtes à la mode que les bars malfamés. Du coup, les vrais durs haïssent ces anciens caïds devenus des personnes distingués, ils les concidère comme des traître à la nation malfrate, autant par jalousie que par principe.
À côté de sa maison close, le bordelier a souvent d'autres activités : marchand de femme pour la casi-totalité et bookmaker pour un grand nombre.


L'Amicale

Dans ces années, un homme se démarque du lot, c'est Auguste le Rabouin, le plus gros tenancier de France,avec 35 bordels en sa possession, dont le Chabanais, concidéré comme la plus belle maison close du monde. Il est à l'origine (en 1927) de la création de l'Amicale des maîtres et maîtresses d'hôtels meublés de France et des colonnies. Le syndicat des tenanciers en quelques sortes.
L'Amicale jouera un rôle primordiale dans la lutte contre les abolisionnistes et le maintien de la prostitution de maison. Cette association réunira plus de la moitié des gros bordeliers français, soit plus de 600 membres. Les fonds récoltés par l'Amicale sont réinvestits dans des progets utiles pour diffuser une bonne image de la prostitution de maison : des brochures seront envoyés aux députés, des livres seront édités et un journal (efémère) verra le jour. Tout cela permet de ralentir la dangereuse avancée des abolitionnistes, qui concidèrent le bordelier comme un esclavagiste moderne.
En 1931, Auguste le Rabouin décède, mais l'Amicale lui survie. Mais l'heure est grave : un proget de loi abolisionniste a été déposé au Sénat. Les 600 bordeliers de l'Amicale se réunissent et décident de récolter des fonds pour faire face à ce proget de loi. 49 millions de francs seront regroupés, et ce proget de loi sera abandonné.






L'ARTICLE SUR LA QUATRIÈME PARTIE AYANT DISPARU JE SAIS PAS POURQUOI, J'AI DÛT LE METTRE À LA SUITE DE LA TROISIÈME PARTIE.






Voilà le dernier article sur le proxénétisme.

Le mitan a surmonté la Deuxième Guerre Mondiale sans trop de dégâts. Quelques-uns sont tombés à la libération, d'autres ont fui, mais le bilan est plutôt positif.

À noter : la Deuxième Guerre Mondiale est la seule période où les hommes ont contrôlé LÉGALEMENT des maisons closes.





Le Retour des Macs

Après-guerre, les abolitionnistes se font encore plus obstinés qu'avant. Si l'Amicale arrive à retarder l'application des lois, c'est pour peu de temps. Au bout de quelques années, les bordels disparaissent totalement. Mais la prostitution, elle, ne disparaît pas pour autant, bien au contraire. Les fermetures font revenir à la mode les prostitués de trottoir, ce qui marque donc aussi un retour des macraus, qui avaient peu à peu disparus.
La majorité des filles se retrouvent sur le trottoir, et la prostitution est alors libre, non règlementée.


Le Nouveau Mitan

À partir de là, un nouveau système se met en place, il s'agit de celui des hôtels de passes, ces derniers devenant l'objet de tous les enjeux. Celui qui contrôle ces hôtels, ainsi que les bars à putes et les cabarets, contrôle le bizz. Il s'agit là d'établissements où les filles passent faire leur boulot avec le client, pour ensuite retourné tapiner dans la rue. Du coup, les gros bonnets n'ont plus besoins d'avoir beaucoup de filles ou de racketter les macs, ils leur suffit de posséder des établissements bien placés, surveillés par leurs hommes. Juste en dessous de ces boss, dans la hiérarchie du proxénétisme, on trouve les caïds chevronnés, c'est-à-dire ceux qui font tourner une dizaine de filles. Et enfin, toute en bas, il y a le simple macrau, celui qui n'a qu'une fille et qui doit parfois payer un impôt au caïd.

À l'Étranger

À l'étranger, les français font toujours figure de proxénètes, mais dans des proportions largement en-dessous de ce que l'on pouvait voir avant-guerre. L'empire coloniale est la destination la plus prisée : l'Indochine, l'Afrique Noire et le Maghreb (avec le Maroc, qui est très convoité).
En Allemagne les proxénètes français font tourner les filles parmis les troupes alliés, en Amérique du Sud ce sont les collabos qui ont fui à la Libération qui font marcher les filles, principalement au Vénézuela. Il y a aussi au Liban et en Espagne où l'on retrouve des macs français.


Un sale tournant
1. Le Renouveau

Pendant les années 50, l'empire coloniale français disparaît, et donc les souteneurs français n'y ont plus vraiment leur place. Dans les années 60, ils se tournent vers les Eros Center allemands, les bars montants belges et les bordels d'Afrique Noir. Jusqu'à la fin des années 60, les souteneurs français auront encore une petite place sur le plan internationnal, mais ils la perderont bien vite à partir des années 70.

Dans l'Hexagone aussi la situation change. À partir de 1970, les hôtels de passes sont de moins en moins tolérés, et ceux qui les possèdent risquent jusqu'à dix ans de prison. Du coup, les tenanciers convertissent leurs hôtels en immeubles d'habitation et transforment leurs chambres en studios qu'ils vendent où qu'ils louent à celles qui font le trottoire. Ces dernières travaillent dès lors non plus en centre-ville, mais plutôt en périphérie des villes.

2. La Fin

Pendant les années 80 débarquent les travestis, sur qui les macraus n'ont aucune emprise et n'ont guère envie d'en avoir (question de réputation). Peu après, ce sont les prostitués étrangères qui débarquent : ghanéennes, africaines, albaniennes, roumaines, bulgares... Elles volent petit à petit le trottoir aux françaises. Et le système des nouveaux macraus (venus d'Afrique Noire et d'Europe de l'Est pour la plupart) est bien plus simple : une aire d'autoroute ou un périphérique, un client en voiture, et c'est bon. Peu à peu, la mamelle du milieu s'efface, et disparaît complètement à la fin des années 80.





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#Posté le mercredi 28 juillet 2004 10:22

Modifié le jeudi 28 juin 2007 11:26

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